La Corse © AFP

France: un autre maire interdit le burkini après des violences en Corse

Le maire d’un village de Corse, île française en Méditerranée, a décidé d’interdire le burkini sur les plages de sa commune, à l’instar de deux autres édiles, après de violents incidents samedi entre des jeunes et des familles d’origine maghrébine, a-t-il annoncé lundi à l’AFP.

Selon certains témoins, la rixe avait éclaté après que des touristes avaient photographié des femmes se baignant en burkini, une tenue de bain qui couvre tout le corps. La bagarre avait fait cinq blessés et des dégâts matériels.

Cent policiers et gendarmes avaient été mobilisés pour ramener le calme. Deux maires du sud de la France avaient déjà proscrit la baignade en burkini ces dernières semaines, suscitant un début de polémique entre tenants d’une stricte laïcité dans l’espace public et défenseurs de la liberté d’expression.

L’arrêté anti-burkini sera enregistré dès mardi en préfecture, a précisé Ange-Pierre Vivoni, maire socialiste de Sisco (nord de l’île), qui a dit s’appuyer sur les deux arrêtés précédent, notamment celui de la mairie de Cannes, validé par la justice. Le maire a par ailleurs décidé d’annuler les festivités du 15 août prévues dans la commune, « pas pour des raisons de sécurité mais parce que les habitants n’ont pas la tête à ça ».

Une enquête a été ouverte « pour violence en réunion », pour « établir l’origine » des faits de samedi, selon le parquet de Bastia. Environ 500 personnes ont participé dimanche à Bastia, dans le nord de l’île, à un rassemblement dans une atmosphère tendue.

Criant « aux armes, on va monter parce qu’on est chez nous », la foule s’est dirigée vers le quartier Lupino, un quartier périphérique populaire et métissé, dont les gendarmes ont dû bloquer l’entrée. Plusieurs incidents en lien avec la communauté musulmane sont survenus ces derniers temps en Corse.

Belga

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