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France : trois vols de Roms en 10 jours vers la Roumanie

Ces vols reconduiront dans leur pays d’origine, les Roms en situation irrégulière en France.

Trois vols seront organisés jeudi, vendredi et le 26 août vers la Roumanie pour rapatrier dans leur pays des Roms en situation illégale en France. C’est ce qu’a indiqué, ce mercredi, le ministère de l’Intérieur, confirmant des informations de Bucarest.
Ces trois vols sont affrétés par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), auprès d’une compagnie privée, a-t-on ajouté de même source.

Le premier vol, jeudi, partira « d’un aéroport de province » et ramènera dans leur pays d’origine soixante-dix-neuf Roms.
Le deuxième vol sera organisé vendredi pour « une centaine de personnes » et le 3e vol, le 26 août, partira de l’aéroport Charles-de-Gaulle à Roissy.

« Examen individuel »

« Comme chaque semaine » depuis la réunion à l’Elysée du 28 juillet sur cette question, « le cabinet du ministère de l’Intérieur a tenu mercredi une réunion de mise en oeuvre » des opérations d’évacuation des « campements illicites de Roms », a-t-on également affirmé.

Etaient également présents à cette réunion le cabinet d’Eric Besson, ministre de l’Immigration, des représentants de la police nationale, de la gendarmerie nationale, de la police aux frontières, de la préfecture de police et de l’OFII.

« Chacune des personnes éloignées a fait l’objet d’un examen individuel quant aux conditions de son séjour en France », a-t-on précisé.

Tensions entre Bucarest et Paris

Paris confirme ainsi une information de Bucarest, le secrétaire d’Etat roumain chargé de la réinsertion des Roms, Valentin Mocanu, ayant annoncé un peu plus tôt dans la journée le rapatriement depuis la France de 371 Roms roumains d’ici au 26 août.

Selon Valentin Mocanu, le premier vol doit atterrir à Bucarest, le deuxième, avec à son bord 132 personnes, à Timisoara (ouest) et Bucarest. Les personnes restantes rentreront jeudi prochain.
Cette question provoque des tensions entre Paris et Bucarest, le ministre roumain des Affaires étrangères Teodor Baconschi s’étant déclaré, mercredi également, inquiet des « risques de dérapage populiste » et de « réactions xénophobes » sur la question des Roms en France.

Le Vif.be, avec Belga


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