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France: trois anciens ministres de Hollande dans la course à la présidentielle

Le Vif

A huit mois de l’élection présidentielle en France, trois anciens ministres de François Hollande sont entrés en lice cette semaine, dont l’ancien titulaire du ministère de l’Economie Arnaud Montebourg dimanche, le président socialiste n’ayant lui pas encore fait connaître ses intentions.

En annonçant sa candidature devant ses partisans à Frangy-en-Bresse (centre-est), Arnaud Montebourg a souligné qu’il lui était « impossible » de soutenir François Hollande, très impopulaire après quatre ans de mandat.

« Le bilan de ce quinquennat n’est pas défendable », a assuré l’ancien ministre socialiste de 53 ans devenu « entrepreneur » après son éviction du gouvernement il y a deux ans. M. Montebourg, défenseur d’une ligne économique protectionniste et partisan d’une réforme profonde de l’Union européenne, a aussi invité François Hollande à « bien réfléchir à sa décision » de se représenter ou non, « en prenant en compte l’intérêt supérieur du pays ».

M. Hollande n’a pas encore fait connaître sa décision, mais la primaire socialiste prévue les 22 et 29 janvier 2017, pour lui laisser le temps de retrouver une légitimité juste avant l’élection au printemps.

Arnaud Montebourg avait été précédé mardi par son ancien collègue Benoît Hamon, 49 ans, ancien ministre de l’Education, qui avait quitté le gouvernement en même temps que lui.

Les deux hommes représentent l’aile gauche du parti socialiste, mais tandis que Benoît Hamon est candidat à la primaire socialiste, Arnaud Montebourg n’a pas exclu de faire cavalier seul.

Samedi c’est une ancienne ministre écologiste, Cécile Duflot, 41 ans, qui a annoncé vouloir se présenter à la primaire de son parti Europe Ecologie-Les Verts.

Dans une lettre publiée sur le site du quotidien de gauche Libération, l’ancienne ministre du Logement reconnaît que « l’espace est mince » pour les écologistes dans une compétition qui opposera notamment le candidat socialiste, celui que choisira le parti de droite Les Républicains (LR) et celle de l’extrême droite Marine le Pen. Mais cet espace « existe », assure-t-elle.

Cécile Duflot avait quitté avec fracas le gouvernement en 2014, en désaccord avec la ligne du Premier ministre Manuel Valls. Son parti avait reccueilli 2,3% des voix à la présidentielle de 2012.

A droite, une dizaine de personnalités sont sur les rangs avant la primaire LR fixée fin novembre. L’ancien Premier ministre et maire de Bordeaux Alain Juppé est l’un des favoris. L’ex-président Nicolas Sarkozy devrait officialiser sa candidature dans les prochains jours.

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