La présidente du Front National a officiellement fait acte de candidature pour l’élection présidentielle 2017 lundi soir sur le plateau du journal télévisé de TF1. La leader d’extrême-droite a exprimé sa volonté d’entrer « en négociation » avec l’Union européenne sur l’espace Schengen et l’euro en cas de victoire.
« Oui, je suis candidate à l’élection présidentielle de 2017 », a déclaré Mme Le Pen sur le plateau de TF1. Sa candidature ne faisait aucun doute, mais elle est maintenant officielle. Mme Le Pen a défendu le principe d’une négociation entre Paris et Bruxelles si elle était élue à l’Elysée. « C’est exactement ce qu’est en train de faire la Grande-Bretagne », qui « organise un référendum pour ou contre la sortie » de l’UE, a argué la présidente du parti d’extrême droite, au lendemain d’un « séminaire » consacré à la stratégie électorale de son parti. Dimanche, à l’issue du séminaire (deux jours et demi de discussions à huis clos, avec une cinquantaine de cadres dirigeants), le FN avait réaffirmé « les grands axes » de sa politique économique: « souveraineté économique » et « monétaire ».
La sortie de l’euro reste au programme, bien que critiquée en interne par certains qui craignent qu’elle rebute les électeurs et les milieux économiques. Engagé dans une grande opération de lissage de son image depuis que Marine Le Pen a pris la présidence du parti en succédant à son père Jean-Marie début 2011, le FN souffre toujours d’un déficit de crédibilité, selon une enquête TNS Sofres publiée par Le Monde vendredi. Malgré le fait qu’elle a recueilli 6,8 millions de suffrages aux élections régionales de décembre, 56% des Français estiment que la formation frontiste est un « danger pour la démocratie ».
