© AFP

France : les 10 candidats à l’élection présidentielle sont connus

Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, a rendu publique ce lundi après-midi la liste officielle des candidats à l’élection présidentielle. Ils sont dix. Les voici.

Le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré a rendu publique la liste des candidats à la présidentielle ce lundi après-midi, à l’issue d’une séance plénière de la haute juridiction dans les grands salons du Palais-Royal.

Ils sont dix, c’est à dire deux de moins qu’en 2007, et six de moins qu’en 2002. Voici ce qu’il faut savoir sur chacun d’entre eux.

Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy, mène une campagne éclair et mise tout sur la surprise. La première, pour son entrée en campagne, a consisté à proposer des référendums sur les droits des chômeurs et sur les étrangers. Puis il a continué. Lui qui s’était tant rapproché d’Angela Merkel l’a prise à contre-pied avec sa volonté de réformer Schengen et de faire cavalier seul, si besoin, sur le « Buy European Act ». Lui à qui on a tant reproché d’être le « président des riches », a sorti de son chapeau un impôt sur les bénéfices minimum pour les grands groupes internationaux, et une taxe pour les exilés fiscaux. Nicolas Sarkozy peut-il se succéder à lui-même?

François Hollande

Il fut beaucoup question ces derniers temps de l’impôt à 75 % au-dessus d’ un million d’euros de revenus. Mais la mesure emblématique du projet de François Hollande demeure son « contrat de génération » , censé pousser les entreprises à embaucher des jeunes en CDI tout en gardant des séniors pour les former. Le candidat socialiste n’a de cesse d’appeler au rassemblement des Français, par contraste avec un « président qui clive et qui divise », dit-il. Cette proposition, qui lie les générations, en est le symbole. François Hollande arrivera-t-il à incarner l’alternance et à marcher dans les traces de François Mitterrand ?

François Bayrou

C’est l’homme du « Made in France ». Le candidat défend depuis décembre l’idée qu’il faut « acheter français », une mesure qui lui permet de décliner ses solutions pour booster la compétitivité de la France et défendre la réindustrialisaiton du pays. Il espère faire mieux qu’en 2007, où il avait récolté 18% des voix. François Bayrou le peut-il ?

Marine Le Pen

Après François Hollande et Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen est bien installée en troisième position. Les intentions de vote lui donnent autour de 15% des voix au premier tour. Bipolarisation du débat oblige, ce sera difficile pour elle de créer la surprise en se hissant au second tour comme son père en 2002. Mais qui sait ?

Jean-Luc Mélenchon

Au-dessus de 360.000 euros, il prend tout ! Le candidat du Front de gauche entend taxer à 100% tous les revenus annuels supérieurs à 360.000 euros par an. C’est-à-dire 30.000 euros mensuels. Mesure phare de Mélenchon, au même titre que la promesse d’un Smic à 1700 euros, cette proposition suppose la création de 9 nouvelles tranches progressives d’imposition.

Eva Joly

Sa campagne ressemble à une longue agonie. Pour Eva Joly, créer la surprise, ce serait dépasser les 5% le 22 avril prochain. Guère plus. Et ce serait déjà beaucoup pour la candidate, qui ne dépasse pas la barre des 3 ou 4% depuis le début de sa campagne. A tel point que certains, comme Noël Mamère, s’interrogent sur l’intérêt du maintien de sa candidature. Restera-t-elle dans la course ?

Philippe Poutou

Annuler la dette de l’État, c’est l’une des quatre mesures-phare du programme de Philippe Poutou. Pour justifier une telle position, le candidat du NPA évoque l’exemple du Venezuela ou de l’Argentine.

Nathalie Arthaud

Les « travailleurs », qu’elle oppose aux « actionnaires », sont au centre du programme de la candidate de Lutte Ouvrière. Il s’agit pour Nathalie Arthaud de se placer du côté de « ceux qui font tourner la société ». Elle demande l’interdiction des licenciements et des augmentations générales de salaires. Pourra-t-elle passer la barre des 5% comme Arlette Laguiller en 2007 ?

Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan prône la sortie de la zone euro et la création d’un « euro-franc ». Il espère que cette monnaie commune, qui remplacerait la monnaie unique, lui permettra de dévaluer l’euro-franc vis-à-vis de l’euro allemand et de rétablir ainsi la compétitivité commerciale de la France. Beaucoup d’économistes pensent au contraire que ce serait une catastrophe. Fera-t-il davantage que de la figuration ?

Jacques Cheminade

La mesure phare du très controversé candidat du parti du Progrès et de la Solidarité est de créer une « alliance transpacifique et eurasiatique pour mettre en pièces l’empire de la City et de Wall Street ». Rien que ça.

Levif.be, avec Lexpress.fr

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire