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France : Le PS se désiste dans deux régions clés pour faire « barrage » à l’extrême droite

Le Vif

Le Parti socialiste (PS) au pouvoir en France a annoncé dimanche soir son retrait au deuxième tour des élections régionales le 13 décembre dans au moins deux régions clés, au nord et au sud du pays, pour « faire barrage » à une victoire de l’extrême droite.

« Dans les régions à risque Front national où la gauche ne devance pas la droite, le Parti socialiste décide de faire barrage républicain, en particulier en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-côte d’Azur », a déclaré le numéro un du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

« Pendant cinq ans, les socialistes ne siègeront pas dans ces régions », a-t-il ajouté, à l’issue d’une réunion exceptionnelle de la direction du parti du président François Hollande.

Le parti d’extrême droite Front national (FN) est sorti dimanche grand vainqueur du premier tour des élections régionales françaises, avec un score national record de 27,2 à 30,3% des voix selon des estimations d’instituts de sondages.

Il devance l’opposition de droite et le PS dans au moins six régions sur 13.

Sa présidente Marine Le Pen au nord et la nièce de cette dernière, Marion Maréchal-Le Pen, au sud sont toutes deux créditées de plus de 40% des voix par les estimations, ce qui les place en position d’emporter les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte d’Azur au second tour.

Sarkozy refuse toute alliance avec la gauche pour contrer l’extrême droite

L’ancien président français Nicolas Sarkozy, chef de l’opposition de droite à son successeur socialiste François Hollande, a quant à lui exclu toute alliance avec la gauche au second tour des élections régionales le 13 décembre pour contrer l’extrême droite, en tête au premier tour dimanche.

M. Sarkozy s’est prononcé pour qu’il n’y ait « ni fusion » avec les socialistes, « ni retrait » des listes de son parti Les Républicains, qui représente « la seule alternance possible » dans les régions susceptibles de tomber dans l’escarcelle du Front national (FN) de Marine Le Pen.

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