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Fin de la mission militaire belge en Centrafrique

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Alors que l’UE peine à constituer une force, la France n’a pas renouvelé la demande d’assistance logistique bilatérale qui expire ce jeudi 20 mars. Le gouvernement belge devrait en revanche prolonger d’un an la contribution belge à l’opération européenne au Mali.

Prévue jusqu’au 20 mars, la mission de soutien de la Belgique à l’opération française Sangaris en Centrafrique prendra fin cette semaine. Aucune demande de prolongation n’a été adressée par Paris aux autorités belges : l’avion C-130 basé à Libreville (Gabon) et la vingtaine d’hommes de la mission devaient terminer une éventuelle ultime rotation vers Bangui avant de prendre la chemin du retour. Fruit d’un partenariat bilatéral avec la France aux premiers jours de l’intervention, la contribution belge comprenait également la mise à disposition d’un Airbus A 330 pour le transport de troupes à partir du territoire français. L’appareil a mené deux missions de cet ordre.

Le non-renouvellement de l’effort belge peut paraître paradoxal alors que la mission de l’Union européenne Eufor-RCA peine à trouver les moyens, notamment logistiques, pour respecter son calendrier ; son déploiement était initialement prévu fin mars. Illustration de l’enthousiasme tout à fait relatif des 28, que certains justifient par les tensions nouvelles avec la Russie, constituer une force de 500 hommes pour une période de 6 mois a été à ce point ardu que ce sont deux pays hors UE mais liés par un partenariat, la Géorgie et la Moldavie, qui devraient en fournir les contingents parmi les plus substantiels. D’après le ministère belge de la Défense, il n’est pas exclu que la Belgique participe à l’opération européenne mais aucune demande précise n’aurait encore été formulée formellement.

En revanche, le participation belge à l’opération de l’Union européenne au Mali (EUTM Mali), qui mobilise 75 militaires dans une tâche de protection et arrive à échéance fin mai, devrait être prolongée pour un an. Le conseil des ministres réuni vendredi devrait entériner cette décision.

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