l'alpiniste suisse Ueli Steck à Katmandou en 2016 © Reuters

Everest : Mort accidentelle de l’alpiniste suisse Ueli Steck

Le Vif

L’alpiniste suisse Ueli Steck, connu pour avoir dompté les sommets les plus vertigineux de la planète, est décédé dimanche matin sur l’Everest à 40 ans, a annoncé la Fédération d’alpinisme du Népal (NMA).

« Ce matin, il a eu un accident sur le Nuptse et est mort. Il semble qu’il ait glissé », a déclaré le président de la NMA, Ang Tsering Sherpa, en citant un des sommets satellites de l’Everest.

Surnommé la « machine suisse » en raison du rythme élevé qu’il s’impose lors de ses chevauchées, il avait plusieurs fois frôlé la mort comme lors de son ascension en 28 heures de la face sud de l’Annapurna en 2013.

Charpentier de formation, Ueli Steck était né le 4 octobre 1976 à Langnau im Emmental, à l’est de Berne, dans une famille très sportive. À 12 ans, il rejoint le Club alpin suisse et développe une fascination pour le « contact avec la nature et les falaises ».

Tout juste majeur, le Suisse pose les jalons de ses futurs records en réalisant l’ascension de la face nord de l’Eiger (3.970 mètres).

Plaisir personnel

« À partir de là, j’ai commencé à systématiquement pratiquer l’alpinisme lors de mon temps libre. Je n’ai en revanche jamais pensé devenir professionnel un jour », avait expliqué en 2015 le prodige helvète dans un entretien à l’AFP. « Je ne cherche pas à ce que l’on parle de mes records. C’est mon plaisir personnel seul qui dicte ma démarche », avait-il ajouté.

Très vite, ses performances ne passent pas inaperçues. Avec l’arrivée des premiers sponsors, Ueli Steck, alors trentenaire, décide de vivre à plein temps de la discipline. Il s’entraîne ensuite sans cesse, avec l’aide d’un physiothérapeute, privilégiant l’endurance sur la technique.

Ueli Steck se tenait à distance des médias durant ses ascensions pour pouvoir prendre la « décision la plus juste sur une paroi ». Il affirmait que la soif d’argent et de gloire n’avait jamais compté, se disant satisfait lorsque ses revenus dépassaient son ancien salaire de charpentier.

A ses détracteurs pointant l’absence de preuves GPS ou photographiques pour authentifier certains de ses exploits, il répondait régulièrement: « Il y a beaucoup de jalousie et il me faut l’accepter ». « Je fais tout cela pour moi avant tout », avait-il dit à l’AFP.

En mai 2016, il avait retrouvé avec un autre alpiniste, David Goettler avec lequel il préparait l’ascension du Shisha Pangma, les corps de l’alpiniste américain Alex Lowe et de son cameraman dans un glacier de l’Himalaya, seize ans après leur disparition dans une avalanche.

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