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Ethiopie : cinq touristes tués, un Belge blessé

Cinq Européens ont été tués et deux autres étrangers auraient été enlevés dans une attaque contre un groupe de touristes dans le nord-est de l’Ethiopie, a annoncé mercredi le gouvernement éthiopien. Un Belge et un de ses amis, un Britannique vivant à Bruxelles, ont été blessés, ont tenu à préciser les Affaires étrangères, qui avaient auparavant annoncé que deux Belges figuraient parmi les blessés.

« La victime belge est sérieusement blessée mais ses jours ne sont pas en danger. Elle voyageait avec un ami de nationalité britannique mais vivant à Bruxelles. L’état de ce dernier est moins grave », explique le porte-parole des Affaires étrangères, Michel Malherbe.

« Un hélicoptère les emmène actuellement vers l’hôpital universitaire de Mekele (nord de l’Ethiopie) où ils resteront jusqu’à ce qu’ils puissent être transportés vers Addis Abeba », la capitale, a expliqué Michel Malherbe.

A l’issue d’une réunion convoquée par les autorités éthiopiennes, le porte-parole avait auparavant annoncé qu’aucun Belge n’aurait été tué dans l’attaque.

Selon le gouvernement éthiopien, 2 Allemands, 2 Hongrois et 1 Autrichien figurent parmi les victimes. Outre les deux Belges, une autre personne, dont la nationalité n’est pas encore connue, a également été blessée dans l’attaque. Dix-huit autres s’en sont par contre sorties indemnes. « Une incertitude persiste quant à d’éventuels enlèvements », a encore indiqué Michel Malherbe.

Le porte-parole a par ailleurs souligné que les Affaires étrangères mettaient tout en oeuvre pour entrer en contact avec les quelque Belges présents dans la région concernée par l’attaque. « Des démarches ont été entreprises en collaboration avec les familles pour se rassurer sur leur sort », explique-t-il, précisant que le travail était rendu difficile par l’absence de réseau GSM dans cette zone frontalière de l’Erythrée.

L’Ethiopie a accusé l’Erythrée

L’Ethiopie a accusé l’Erythrée voisine d’être derrière cette agression qui s’est produite dans la nuit de lundi à mardi. L’Erythrée a formellement nié toute implication dans ces violences.

« Cinq touristes ont été tués par des terroristes, l’un est allemand, les autres belge, hongrois, italien et autrichien,  » a affirmé le porte-parole du gouvernement éthiopien Bereket Simon.

L’attaque a aussi fait « deux blessés et quatre kidnappés, dont deux étrangers, un policier et un chauffeur », a-t-il ajouté. Le porte-parole n’a pas précisé la nationalité des étrangers kidnappés ni des blessés.

« Des groupes terroristes entraînés et armés par le gouvernement érythréen ont passé la frontière pour les attaquer,  » a-t-il affirmé, estimant que l’attaque était, pour les rebelles, une façon de marquer le coup avant un sommet de l’Union africaine (UA) fin janvier.

L’Erythrée n’a obtenu son indépendance de l’Ethiopie qu’en 1993, après 30 ans de guerre. Entre 1998 et 2000, un conflit armé entre Asmara et Addis Abeba avait encore fait quelque 70.000 morts. Il portait sur des questions frontalières toujours non résolues à ce jour, et les deux capitales continuent de s’accuser mutuellement de soutenir des groupes rebelles sur leur territoire respectif.

L’attaque de lundi a été perpétrée dans la région de l’Afar. Cette région, frontalière de l’Erythrée, est appréciée pour ses paysages désertiques et volcaniques et ses lacs de sel. Selon le porte-parole éthiopien, le groupe de touristes visitait d’ailleurs le site du volcan Erta Ale.

L’Afar, d’une superficie d’environ 160.000 km2 et qui s’étend de la mer Rouge aux pentes des Hauts-Plateaux éthiopiens, est considérée comme peu sûre du fait de la présence de groupes armés et de nomades se livrant fréquemment à des actes de banditisme.

En 2004, un touriste français avait disparu sans laisser de traces dans la région. En mars 2007, cinq touristes européens y avaient encore été enlevés, puis libérés, par un groupe de rebelles.

LeVif.be avec Belga

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