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Etats-Unis : la tension monte à l’approche de Sandy

Les premiers effets de l’ouragan Sandy se sont fait sentir ce dimanche le long des côtes américaines, avec des inondations et une mer déchaînée, les autorités ordonnant l’évacuation de zones à risque et multipliant les préparatifs face à la tempête. L’ouragan a déjà laissé au moins 66 morts après son passage dans les Caraïbes.

« Super storm », « Monsterstorm » ou encore « Frankenstorm », en référence à la fête d’Halloween : les médias américains rivalisaient de superlatifs pour souligner la taille et la dangerosité potentielle de la tempête, qui doit se renforcer en rencontrant un front froid du Canada, selon les prévisions des services météorologiques. Ceux-ci s’attendent à ce que l’ouragan touche les terres, sans doute mardi matin, entre le Massachusetts et la Virginie.

Sans attendre, les autorités ont multiplié les mesures de précaution. A New York, ville la plus peuplée du pays, le maire Michael Bloomberg a ordonné dimanche l’évacuation de 375.000 habitants de zones risquant d’être inondées.

Le réseau de transports publics, y compris le métro, sera fermé à partir de 19H00 (23H00 GMT). « Suspendre le réseau de transport le plus important d’Amérique du Nord représente un effort monumental » mais qui doit être effectué suffisamment en amont de l’arrivée de l’ouragan, a expliqué le patron de la MTA, Joseph Lhota.

Parcs, aires de jeu et plages seront également interdits au public à partir de dimanche après-midi et des centaines de vols intérieurs et internationaux ont été annulés dans les aéroports de New York et d’autres villes de la côte est.

Ce dimanche, à 14H00 heures belges, l’ouragan se trouvait à 930 kilomètres au sud de New York et progressait vers le nord-est à la vitesse de 22 km/h, selon le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC), basé à Miami. « Il devrait obliquer vers le nord puis le nord-ouest ce soir ou tôt lundi », selon le NHC.

Les vents soufflaient à 120 km/h mais devraient se renforcer à mesure que l’ouragan progresse vers des eaux plus froides. Ces vents soufflent jusqu’à plus de 800 kilomètres de l’oeil du cyclone, selon le NHC. Une pression atmosphérique de 951 hectopascals –quasi-jamais obervée sous ces latitudes quand la pression normale est de 1.015 hectopascals– a par ailleurs été relevée.

Un spécialiste de la météo du Washington Post avouait sur le site internet du journal n’avoir « jamais vu » de pareilles prévisions : « On entre là dans un terrain inconnu ».

A neuf jours de la présidentielle, Sandy chamboule le programme des deux candidats, contraints d’annuler des réunions publiques dans les Etats qui vont être touchés. Le président Barack Obama a ainsi avancé dimanche un déplacement de campagne en Floride et annulé ses réunions prévue lundi en Virginie et mardi dans le Colorado afin de rester à la Maison Blanche et surveiller l’évolution de la situation.

Sur les côtes de Caroline du Nord, dimanche, les télévisions montraient des images des îles rases qui s’étirent le long de la côte balayées par les vents, la pluie et une mer démontée. Dans le New Jersey et le Delaware, l’évacuation des zones côtières a été ordonnée face au risque d’inondations, accru par les forts coefficients de marées. Dans la plupart des Etats de la côte, les gouverneurs ont décrété l’état d’urgence afin de pouvoir rapidement mobiliser des moyens.

A Washington, la société gérant le métro de la ville a annoncé avoir disposé des sacs de sable autour des bouches de métro tandis que les radios, mettant en garde contre les coupures d’électricité à prévoir, diffusaient des messages expliquant les précautions à prendre pour se préparer à l’arrivée de Sandy.

Levif.be, avec Belga

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