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Espionnage: l’Otan ne se sent pas concernée

Le Vif

Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a affirmé jeudi que l’affaire d’espionnage d’institutions européennes par les Etats-Unis n’était pas « un problème pour l’Otan » et que « la sécurité » informatique de l’Alliance atlantique n’avait pas été menacée.

« L’Otan n’est pas concernée » par l’affaire et « je ne considère pas qu’elle est un problème pour l’Otan », a déclaré M. Rasmussen au cours d’une conférence de presse à Bruxelles. De ce fait, « je n’ai aucune raison de penser que la sécurité de l’Otan a été menacée d’aucune façon », a-t-il ajouté, en précisant n’avoir « pas été en contact » avec les Américains sur ce sujet.

M. Rasmussen a également indiqué « n’avoir aucune information sur une présence de la NSA (l’agence de renseignement électronique) au sein de la représentation des Etats-Unis » au siège bruxellois de l’Otan. Les Etats-Unis sont les principaux contributeurs au budget et aux moyens de l’Otan, qui réunit 28 pays d’Europe et d’Amérique du nord. Pour M. Rasmussen, ancien Premier ministre libéral danois, « les Européens et leurs alliés nord-américains devraient travailler plus étroitement, non seulement dans le domaine de la sécurité mais aussi en économie ». « C’est pour cela que j’accueille très favorablement le lancement des négociations commerciales entre l’Union européenne et les Etats-Unis », a-t-il ajouté.

L’hebdomadaire allemand ‘Der Spiegel’ a affirmé samedi, sur la base de documents fournis par l’ancien consultant américain Edward Snowden, actuellement en fuite, que les États-Unis espionnaient des locaux de l’UE aux États-Unis et à Bruxelles, ainsi que les connections téléphoniques et internet de plusieurs pays européens.

Depuis sa création en 1949 et son installation à Bruxelles en 1966, l’Otan a été confrontée à plusieurs scandales d’espionnage, qui ont essentiellement impliqué des agents de l’ex-URSS ou de ses ex-alliés d’Europe de l’est. « Mais l’espionnage existe aussi entre nous, les membres de l’Otan », selon un diplomate. L’Otan a fait de la lutte contre les cyber-attaques une priorité et a annoncé en juin la création d’une unité d’action rapide destinée à protéger ses réseaux informatiques.

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