Rajoy © Reuters

Espagne: Rajoy plaide pour une alliance droite-gauche

Le Vif

Le chef du gouvernement espagnol sortant, Mariano Rajoy, a une nouvelle fois plaidé mardi pour un gouvernement de coalition entre son Parti populaire (droite), les socialistes et Ciudadanos (centre droit) pour en finir avec la paralysie politique, trois mois après les élections.

« L’arithmétique est l’arithmétique. Le Parti populaire (PP, droite) ne peut pas former un gouvernement s’il n’arrive pas à une entente avec le Parti socialiste », a répété à la radio Onda Cero M. Rajoy, au pouvoir depuis 2011 et qui dirige aussi le PP.

L’Espagne vit depuis plus de 100 jours un blocage politique, les législatives du 20 décembre ayant pour la première fois débouché sur le morcellement du Congrès (chambre basse) en quatre formations principales – PP, socialistes, Ciudadanos, Podemos – condamnées à s’entendre pour former un gouvernement.

Seuls les socialistes et Ciudadanos ont réussi à s’accorder mais avec respectivement 90 et 40 députés sur 350, soit 130 au total, ils ne disposent pas d’une majorité suffisante, d’autant que la droite (123 députés) et la formation de gauche radicale Podemos (65) ont voté contre cette option.

« J’espère qu’en avril nous pourrons former un gouvernement », a plaidé M. Rajoy, en évoquant le modèle de l’Allemagne et d’une quinzaine de pays de l’Union européenne, dirigés selon lui par des coalitions et en souhaitant une alliance garantissant la stabilité économique du pays.

« Je tenterai jusqu’à la dernière minute, a-t-il dit, d’obtenir un changement de position » des socialistes qui répètent qu’en aucun cas ils ne s’allieront à la droite.

Les différentes formations ont jusqu’au 2 mai pour trouver une solution sinon de nouvelles élections législatives devront être convoquées, le 26 juin.

De son côté le secrétaire général du Parti socialiste Pedro Sanchez a confirmé mardi qu’il tentait encore obtenir le soutien de Podemos. Il doit s’entretenir avec son chef Pablo Iglesias mercredi.

Toutefois il a semblé laissé peu d’espoir pour une telle alliance qui supposerait qu’il renonce à son accord programmatique avec les libéraux de Ciudadanos, comme l’exige Podemos.

Les Espagnols, a-t-il argumenté, ont demandé « un changement, du métissage idéologique, un gouvernement transversal ».

« Il est important que Ciudadanos fasse partie de l’accord », a ajouté M. Sanchez, assurant qu’il s’agissait d’une condition indispensable. Il a de nouveau souligné que Podemos et les socialistes disposaient de moins de voix que la droite à l’Assemblée.

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