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Espagne: course à l’accouchement avant la fin du « chèque-bébé »

Les bébés espagnols qui verront le jour au plus tard vendredi à 23h59 rapporteront à leurs parents 2.500 euros chacun. De nombreuses futures mamans demandent ces jours-ci à accoucher prématurément, avant la fin du « chèque-bébé » gouvernemental.

Le « chèque-bébé » avait été introduit en juillet 2007 pour relancer la faible natalité. C’était une des mesures phares de la politique sociale du chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero.

Mais ce cadeau de naissance n’a pas résisté au plan d’austérité destiné à calmer les inquiétudes des marchés et réduire le déficit. En mai, le gouvernement socialiste s’est résolu à programmer sa disparition pour début 2011.

Les médecins peuvent se montrer sensibles aux arguments économiques, dans un pays durement touché par la crise et où le chômage touche 20% de la population active: « à plus de 38 semaines de grossesse, il n’y a pas de problème (à déclencher l’accouchement) si les conditions » sont réunies pour un accouchement normal ».

De toute façon, « les accouchements sont souvent avancés pour des raisons non-médicales  » après la 38e semaine, par exemple si le futur papa doit s’absenter du pays, note le docteur Campillo.

Le chèque-bébé a profité jusqu’à présent à environ 1,5 million de mamans. Mais cela n’a pas empêché le nombre de naissances en Espagne de baisser pour la première fois en dix ans en 2009, de 5%. L’indice de fécondité s’est élevé à 1,40 enfant par femme, contre 1,46 en 2008.

LeVif.be, avec Belga

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