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Erdogan et Poutine s’entretiennent de la situation à Alep

Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et russe Vladimir Poutine ont convenu lors d’un entretien téléphonique mercredi d' »accélérer les efforts » pour mettre fin aux combats à Alep et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire dans la ville syrienne, selon l’agence de presse turque Anadolu.

Les deux dirigeants « ont convenu d’accélérer les efforts pour mettre un terme aux combats à Alep et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils qui se trouvent dans la ville », a rapporté l’agence de presse progouvernementale.

Le Kremlin a confirmé dans un communiqué le déroulement d’un entretien, « à l’initiative de la partie turque », indiquant que les deux présidents avaient « poursuivi leur échange d’opinions substantiel sur le problème syrien, y compris sur la situation à Alep ».

Ce nouvel entretien téléphonique entre MM. Erdogan et Poutine, le troisième en moins d’une semaine, survient alors que les forces loyales au président syrien Bachar al-Assad, appuyées par l’aviation russe, progressent depuis plusieurs jours dans leur reconquête des quartiers Est d’Alep contrôlés par l’opposition.

La Turquie et la Russie, dont les relations se sont réchauffées après une grave crise diplomatique liée à un incident aérien, restent opposées sur la Syrie, où Ankara appuie les rebelles qui tentent de chasser Bachar al-Assad, qui est de son côté soutenu par Moscou.

La Russie a ainsi annoncé mercredi attendre des explications de la Turquie après que M. Erdogan eut affirmé la veille que l’intervention militaire lancée l’été dernier par Ankara en Syrie visait à « mettre fin au règne du tyran » Bachar al-Assad.

Ni le Kremlin, ni l’agence progouvernementale turque Anadolu n’ont précisé si le sujet avait été abordé pendant la conversation entre M. Poutine et M. Erdogan.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est attendu jeudi en Turquie où il doit être reçu par son homologue Mevlüt Cavusoglu.

Depuis son déclenchement en 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 300.000 morts et provoqué le déplacement de plus de la moitié de la population.

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