Recep Tayyip Erdogan, président turc. © AFP

Erdogan dénonce les « préjugés » de l’Europe envers la Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a répondu aux critiques des Européens sur sa répression du coup d’Etat manqué, en leur reprochant d’entretenir des « préjugés » envers la Turquie, lors d’un entretien samedi avec la chaîne française France 24.

« Vis-à-vis de la Turquie, ils ont des préjugés et ils vont continuer à agir avec ces préjugés », a déclaré le chef de l’Etat. « Cela fait 53 ans que l’Europe nous fait attendre à la porte », a-t-il ajouté, selon ses propos traduits en français par la chaîne.

L’Union européenne a prévenu qu’un rétablissement de la peine de mort, évoqué par Ankara juste après le putsch, mettrait un terme à ses espoirs d’accession au bloc européen.

« Si mon peuple, mon pays, demande sans arrêt la peine de mort, si les représentants de mon peuple à l’assemblée disent oui, désolé, je dois respecter cette demande », a répondu M. Erdogan. « Dans les démocraties, la souveraineté appartient au peuple. »

« Aucun autre pays n’a eu autant à souffrir pendant les négociations d’adhésion à l’Union européenne, même en ce qui concerne la suppression des visas » pour les ressortissants turcs, a-t-il relevé, estimant que son pays était « mieux placé » que la plupart de ceux qui ont obtenu leur adhésion.

Dans la crise des migrants, « nous avons servi de boucliers à l’Europe », « ils ont fait des promesses et ils n’ont pas tenu leurs promesses », a-t-il ajouté.

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