Efraim Zuroff, directeur du centre Simon Wiesenthal. © REUTERS

Enquête sur un possible refuge destiné aux nazis en Argentine

Des scientifiques de l’Université de Buenos Aires enquêtent sur un site un ruines découvert dans le nord de l’Argentine, qui pourrait avoir été construit pour servir de refuge à des nazis en fuite, affirmait dimanche le journal Clarin.

Le site, qui comprend des murs de jusqu’à 3 mètres de large, se trouve dans une zone de difficile accès du parc Teyu Cuaré, près de la frontière avec le Paraguay, selon l’envoyé spécial du journal sur les lieux. « Apparemment, à la moitié de la Seconde Guerre mondiale, (…) l’industrie aéronautique nazi a élaboré un projet secret de construction de refuges pour permettre aux plus hauts dirigeants nazis de se cacher après une défaite, dans des endroits inaccessibles, au milieu du désert, dans une montagne, près d’une falaise ou au milieu de la forêt comme ici », a expliqué au quotidien Daniel Schavelzon, directeur du centre d’archéologie urbaine de l’Université de Buenos Aires.

Plusieurs éléments sont venus renforcer cette hypothèse, comme la découverte sur le site argentin de cinq pièces de monnaie allemandes frappées entre 1938 et 1941, ainsi qu’un fragment d’assiette en porcelaine portant la mention « Made in Germany », qui aurait été fabriquée par la marque Meissen entre 1890 et 1949.

Les enquêteurs de l’université pensent que les nazis n’ont finalement jamais utilisé ce refuge, composé de trois bâtiments, car à leur arrivée en Argentine, ils se sont rendus compte qu’ils pouvaient y vivre sans se cacher.

Des milliers de nazis, mais aussi des oustachis croates et des fascistes italiens se sont installés en Argentine dans les années 1940 et 1950, avec la bénédiction du président de l’époque, le général Juan Peron, au pouvoir de 1946 à 1955, selon le centre Simon Wiesenthal. Ante Pavelic, fondateur du mouvement oustachi croate, pro-nazi, et le lieutenant-colonel allemand Adolf Eichmann avaient notamment été accueillis dans ce pays sud-américain.

Eichmann, responsable de la logistique de la « solution finale » en Pologne durant la Seconde Guerre mondiale, avait ensuite été enlevé dans la banlieue de Buenos Aires par le Mossad israélien et transféré clandestinement à Jérusalem, où il a été jugé puis exécuté.

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