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En visite au Japon, Merkel conseille de « regarder l’histoire en face »

La chancelière allemande Angela Merkel, en visite lundi au Japon, s’est immiscée dans la querelle sino-japonaise, appelant à « regarder l’histoire en face », à l’image de ce qu’a fait l’Allemagne pour la réconciliation en Europe à l’issue de la Seconde guerre mondiale.

« L’Allemagne a eu la chance d’avoir été réintégrée dans la communauté des nations après l’expérience effroyable qu’a dû subir le monde durant la période du nazisme et de l’Holocauste », a souligné Mme Merkel, interrogée, à l’occasion d’un discours public à Tokyo, sur les rivalités persistantes en Asie de l’Est. La dirigeante entamait ainsi un déplacement de deux jours à Tokyo – le premier depuis sept ans -, avant une rencontre avec l’empereur Akihito et un entretien avec le Premier ministre nippon Shinzo Abe.

« Je crois que cela a été possible parce que l’Allemagne a regardé son passé en face, mais aussi parce que les alliés qui contrôlaient l’Allemagne après la Seconde guerre mondiale ont accordé beaucoup d’importance au fait que l’Allemagne fasse ce travail sur son passé », a poursuivi Mme Merkel. « Il m’est difficile de vous donner des conseils quant à vos relations de voisinage, mais je pense que l’histoire et l’expérience nous exhortent à trouver des moyens pacifiques de réconciliation », a-t-elle conclu.

Les relations du Japon avec ses voisins restent marquées par le souvenir des atrocités reprochées aux troupes impériales lors de l’occupation partielle de la Chine (1931-1945) et la colonisation de la péninsule coréenne (1910-1945).

Angela Merkel, en tournée de préparation de la présidence allemande du G7, a également évoqué le dossier ukrainien. « Nous devons être stricts en Europe sur la question de l’annexion de la Crimée, des séparatistes en Ukraine et l’influence de la Russie, car pour que la paix existe, l’intégrité territoriale des autres pays doit être acceptée », a déclaré la chancelière.

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