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En pleine crise, l’UE reçoit le Prix Nobel

Aurélie Wehrlin Journaliste

Ce lundi, à Oslo, l’Union européenne recevra le prix Nobel de la paix pour son rôle dans la transformation « d’un continent de guerre en continent de paix ».

Après une « annus horribilis » qui l’a vue se déchirer à de maintes reprises, l’Union européenne reçoit ce lundi le prix Nobel de la paix . Ce prix récompense son rôle dans la transformation « d’un continent de guerre en continent de paix ».

Le Nobel sera formellement remis à un trio de présidents, celui de l’UE Herman Van Rompuy, de la Commission européenne José Manuel Barroso et du Parlement européen Martin Schulz, lors d’une cérémonie qui débutera à midi à l’Hôtel de ville d’Oslo.

Passée de six Etats-membres à bientôt 28 avec la Croatie, l’union est créditée d’avoir cimenté la réconciliation entre les ennemis d’hier et d’avoir ancré démocratie et droits de l’Homme après la chute des régimes militaires au Sud et l’implosion du bloc soviétique à l’Est.

La plus grave crise de son histoire

Décernée dans un pays qui, paradoxalement, a rejeté une adhésion à deux reprises, la distinction survient alors que l’UE traverse la crise la plus grave de ses 55 ans d’histoire, l’obligeant à choisir entre plus de fédéralisme ou une survie incertaine dans sa forme actuelle.

La foire d’empoigne entre Etats riches du Nord et Etats du Sud surendettés et soumis à de douloureuses cures d’austérité a provoqué de violents désordres sociaux et la poussée de l’extrémisme comme en Grèce. « L’UE traverse une période difficile », a admis M. Van Rompuy dimanche lors d’une conférence de presse à l’Institut Nobel. « Nous sortirons de cette période d’incertitude et de récession plus forts qu’avant », a-t-il toutefois ajouté.

Le Nobel n’a en tout cas pas chassé les vieux démons. Ces derniers mois, les Européens ont été incapables de s’entendre sur une sortie de crise pour la zone euro, sur leur futur budget commun ou encore sur la demande palestinienne d’un statut rehaussé à l’ONU.

Des absents de marque

Même pour la cérémonie censée les honorer, les Vingt-Sept ne sont pas parvenus à accorder leurs violons: une vingtaine de dirigeants, dont François Hollande et Angela Merkel, y assisteront mais une demi-douzaine ont décliné l’invitation, pas toujours pour des questions de calendrier.

Parmi les absences de marque, le Britannique David Cameron, qui ne compte pas parmi les plus euro-enthousiastes, a laissé sa place au numéro deux du gouvernement, Nick Clegg.

Levif.be avec l’Express

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