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En France, une « charte de l’imam » pour faire face aux discours radicaux

Le Vif

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé mercredi l’adoption d' »une charte de l’imam » pour aider les mosquées à mieux lutter contre les discours radicaux.

A moins d’un mois de l’élection présidentielle, dans un pays marqué par plusieurs attentats jihadistes meurtriers, la mise en oeuvre de cette charte préparée de longue date vise à proclamer « l’attachement des imams de France à l’islam du juste milieu et au pacte républicain », écrit le CFCM, qui regroupe les principales fédérations musulmanes.

Les mosquées seront invitées « à faire de la signature » de cette charte « un élément essentiel à prendre en compte lors du recrutement d’un imam », ajoute le Conseil.

Cette instance avait exprimé dès l’automne 2015, peu après les attentats du 13 novembre à Paris, son intention de proposer une telle charte. Au-delà des « prêcheurs de haine » directement visés, le gouvernement poussait le CFCM à réagir face à la montée des discours fondamentalistes.

Mais le projet n’avait pas vraiment pris forme depuis, signe de la difficulté à faire avancer le chantier d’un « islam de France » pour des responsables musulmans souvent divisés, en mal d’image et de représentativité. La mise en place dans la douleur d’un « conseil religieux » du CFCM, qui a examiné le projet de charte, a constitué un préalable indispensable.

La France compte environ 1.800 imams – pour partie à temps partiel non rémunéré, certains itinérants – chargés de conduire la prière dans environ 2.500 mosquées et salles de prière, selon les estimations. Trois cents sont « détachés » par l’Algérie, le Maroc et la Turquie – les principaux pays d’origine des 4 à 5 millions de musulmans en France – dans le cadre d’accords entre Paris et ces pays.

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