Trois jeunes garçons lisant le Coran sur un banc. Photo prise en 2012, à Paris (Photo prétexte) © Reuters

En France, 15.000 personnes seraient actuellement « suivies » pour radicalisation

Le Vif

Environ 15.000 personnes sont « suivies » en France pour « radicalisation », a déclaré dimanche le Premier ministre Manuel Valls, dont le pays est confronté à une menace jihadiste sans précédent.

« On peut considérer – je comprends le poids de ces chiffres – qu’il y a à peu près 15.000 personnes qui sont suivies parce qu’elles sont dans un processus de radicalisation », a-t-il déclaré lors d’un entretien conjoint avec la radio Europe 1, la chaîne iTELE et le journal Les Echos.

Le Premier ministre socialiste n’a pas précisé si ces personnes étaient suivies par les services de renseignement ou les services sociaux. Jusqu’ici, les autorités évoquaient environ 10.000 personnes fichées par les services de renseignement pour leur liens avec la « mouvance islamiste ».

De plus, près de 300 personnes sont actuellement détenues en France « en lien directement avec des filières terroristes », a ajouté Manuel Valls.

Par ailleurs, « nous avons près de 700 jihadistes français et résidents en France, qui combattent actuellement en Irak et en Syrie », a-t-il rappelé, soulignant que ce chiffre incluait « 275 femmes et plusieurs dizaines de mineurs ».

Toujours en Irak et en Syrie, où s’est établi le groupe Etat islamique (EI), 196 jihadistes français et résidents ont été tués à ce jour, a-t-il dit.

La France, qui participe à la coalition internationale contre l’EI, a été visée par une série de sanglants attentats qui ont fait près de 240 morts depuis janvier 2015. Jeudi encore, les autorités ont assuré avoir déjoué une nouvelle attaque en arrêtant un « commando » de femmes « fanatisées » prêtes à passer à l’acte.

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