Wolfgang Schaeuble avec Sigmar Gabriel © AFP

En Allemagne, les sociaux-démocrates démentent des rumeurs de départ de leur chef

Le parti social-démocrate allemand (SPD) a été contraint de démentir dimanche des rumeurs sur une possible démission de son chef de file, Sigmar Gabriel, une nouvelle indication de la fragilité de cette famille politique avant les élections législatives de 2017.

Le co-éditeur de l’hebdomadaire allemand Focus, avait plus tôt affirmé lors d’une émission politique, savoir « de source fiable » que M. Gabriel, actuel ministre de l’Economie et numéro deux du gouvernement d’Angela Merkel, « veut démissionner ».

Une hypothèse vigoureusement démentie par le SPD, membre minoritaire de la grande coalition droite-gauche formée par la chancelière allemande depuis 2013.

M. Gabriel a répliqué personnellement en qualifiant la rumeur de « grand n’importe quoi », lors d’une autre émission politique.

D’autres pontes du parti ont également balayé la rumeur d’un revers de main.

« C’est à se demander ce qu’avait bu auparavant celui qui a lancé cela publiquement. (…) Ce sont de telles bêtises que cela mérite à peine d’être démenti », a rétorqué à la télévision le social-démocrate ministre de la Justice Heiko Maas.

Le vice-président du SPD, Ralf Stegner, a également estimé sur Twitter que le journaliste auteur d’une telle rumeur « a vraisemblablement un peu trop pris le soleil ». Des sources au sein du parti, contactées par l’AFP, ont également rejeté des spéculations confinant à la « bêtise ».

Cet imbroglio intervient alors que le parti est très mal en point, un an avant les élections législatives de 2017 où le SPD tentera de reprendre à Angela Merkel son siège de chancelière. Les hypothèses sur l’identité de son leader pour cette échéance se multiplient dans la presse allemande.

Le SPD vient d’essuyer un affront en mars lors d’élections régionales, où il est arrivé dans deux Etats régionaux sur trois derrière l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), le nouveau parti de droite populiste.

Le parti perd également du terrain dans les sondages. Il est tombé à 21% d’opinions favorables, contre 31% pour les chrétiens démocrates (CDU) de Mme Merkel, selon la dernière enquête du magazine Stern.

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