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Elio Di Rupo pour soutenir François Hollande, à Lille ?

Le Premier ministre Elio Di Rupo n’exclut pas de participer mardi au meeting électoral de François Hollande organisé à Lille (nord de la France), malgré les récents appels du camp libéral à ne pas s’y rendre.

« Cela relève du possible », a commenté lundi l’un de ses porte-parole interrogé sur la participation du chef du gouvernement au meeting du candidat socialiste à la présidentielle française, mardi soir au Grand Palais d’Euralille.

Annoncée fin mars, cette présence d’Elio Di Rupo à Lille avait suscité des réactions au sein du MR, membre de la coalition papillon. Le député Denis Ducarme avait notamment pressé le Premier ministre de rester « au-dessus de la mêlée » en renonçant à ce déplacement.

« Il est désormais Premier ministre, et plus président du parti socialiste », avait-il notamment justifié.

M. Di Rupo avait reçu le 26 mars dernier la première secrétaire du parti socialiste français, Martine Aubry, au 16 rue de la Loi, en marge d’un meeting que la maire de Lille tenait à Bruxelles en faveur de François Hollande, devant une assemblée de Français résidant en Belgique.

Pas de nature à « favoriser la sérénité » dans la majorité

Le député MR Denis Ducarme estime que la présence -toujours conditionnelle- du Premier ministre Elio Di Rupo au meeting de François Hollande ne serait pas de nature à « favoriser la sérénité » au sein de la majorité. « J’ai l’obligation de constater qu’il souhaite prendre part à une campagne (politique) étrangère », a réagi lundi le député, reprochant à M. Di Rupo de « ne pas rester au-dessus de la mêlée en tant que Premier ministre d’une coalition qui va de la gauche à la droite ».

Selon lui, pareille attitude rappelle « à l’ensemble des Belges qui ne sont pas socialistes qu’Elio Di Rupo demeure un adversaire politique ».

Interrogé pour savoir s’il comptait éventuellement interpeller, voire déposer une motion devant le Parlement, M. Ducarme a précisé simplement « prendre acte » de la situation. « Mais on aura moins d’enthousiasme à soutenir au sein du Parlement un Premier ministre qui opte pour une démarche aussi partisane que celle-là », a-t-il ajouté, pointant les différences entre le programme du gouvernement papillon et celui du candidat socialiste à la présidentielle française.

Levif.be avec Belga

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