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Elio Di Rupo heureux de ne pas participer au mini-sommet dérégulation

Le Vif

Le Premier ministre belge Elio Di Rupo a critiqué vendredi l’offensive de dérégulation lancée par son homologue britannique David Cameron. Il y voit « une déviance idéologique » et s’est dit « heureux de ne pas participer » au groupe de dirigeants qui y souscrivent.

M. Cameron avait organisé vendredi matin, avant l’ouverture du sommet européen, une réunion consacrée à la dérégulation. Co-présidée par le président de la Commission José Manuel Barroso, elle a associé une dizaine de dirigeants, dont la chancelière allemande Angela Merkel, et les Premiers ministres italien Enrico Letta, polonais Donald Tusk, suédois Fredrik Reinfeldt et néerlandais Mark Rutte.

Le Premier ministre belge Elio Di Rupo et le président français François Hollande n’avaient pas été conviés. Interrogé sur le sujet, M. Di Rupo a dénoncé un » déviance idéologique ». « Au nom de la simplification, on voudrait qu’un certain nombre de régulations, notamment sur la protection des consommateurs ou sur l’environnement, disparaissent », a-t-il dit.

Or, les règles de protection de l’environnement sont absolument nécessaires, a-t-il poursuivi, évoquant les certitudes qu’il avait confortées à ce sujet lors d’un déplacement récent à New York pour l’assemblée de l’ONU. « Tous les experts sont d’accord pour dire qu’on ne peut pas continuer comme nous le faisons. Le développement durable n’est pas un phénomène de mode mais une nécessité absolue », a dit le Premier ministre.

M. Di Rupo n’est pas pour autant opposé à la simplification. Il a mentionné « le gros travail de simplification administrative dans nos régions » et les efforts pour établir des guichets uniques inter-régionaux en Belgique.

« Mais dès qu’on en profite pour revenir à la jungle économique, je n’aime pas tellement le modèle », a-t-il conclu.

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