© EPA

Elections en Haïti : des milliers de manifestants exigent l’annulation du scrutin

Plusieurs milliers de manifestants défilaient dimanche soir à Port-au-Prince pour exiger l’annulation du scrutin présidentiel en Haïti, accusant le pouvoir en place de fraudes destinées à favoriser le candidat Jude Célestin.

Au terme d’une journée électorale marquée par des violences et des accusations de fraude, les manifestants parcouraient les secteurs de Delmas et de Pétion-ville, où se trouve le siège du Conseil électoral provisoire (CEP), qui a jusqu’à présent refusé d’annuler la consultation. Des Casques bleus de l’ONU et des policiers haïtiens ont été appelés en renfort devant le siège du CEP.

En tête de la manifestation, le chanteur Michel Martelly, l’un des favoris des sondages, se tenait sur le toit d’une voiture, aux côtés de Wyclef Jean, la star mondiale du hip-hop dont la candidature avait été préalablement écartée par le CEP.

Dans une ambiance festive, les manifestants brandissaient des tracts en faveur de M. Martelly et déchiraient sur leur passage les affiches de M. Célestin, accusé d’être la marionnette du président sortant René Préval.

2 morts lors d’affrontements

Deux personnes ont été tuées par balles lors de heurts dans la ville d’Aquin (sud), a indiqué un policier qui a requis l’anonymat. D’autres incidents ont fait « plusieurs blessés » dans tout le pays, a-t-il dit.

A Desdunes, dans le nord, après des incidents et des coups de feu qui ont fait des blessés, la mission de l’ONU en Haïti (Minustah) a envoyé dimanche matin une demi-douzaine de véhicules blindés, a indiqué le maire de cette localité de 42.000 habitants, Wesner Archelus.

L’ONU préoccupée par les « nombreux incidents » L’ONU et la communauté internationale ont exprimé dimanche « leur vive préoccupation suite aux nombreux incidents » qui ont émaillé les élections.

« Les Nations unies et la communauté internationale expriment leur vive préoccupation suite aux nombreux incidents qui ont émaillé le déroulement du scrutin ce dimanche 28 novembre 2010 », est-il écrit dans un communiqué signé de la mission de l’ONU en Haïti (Minustah).

L’ONU et la communauté internationale « exhortent » la population et les acteurs politiques » à rester calmes, rappelant qu’une éventuelle détérioration de l’état de la sécurité dans le pays aura des conséquences dramatiques immédiates sur le nombre des victimes de l’épidémie de choléra », est-il ajouté.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire