Marine Le Pen © AFP

Élections départementales: le rêve du FN, le cauchemar du PS

Le Front national (FN), l’une des plus puissantes forces d’extrême droite en Europe, espère un triomphe ce dimanche lors du premier tour d’élections départementales qui menacent de virer à la déroute pour la gauche au pouvoir en France.

Les bureaux de vote ont ouvert dimanche à 08H00 pour le premier tour, sauf à Paris et à Lyon (grandes villes où il n’y a pas de conseils départementaux) alors que la journée risque d’être marquée par une abstention massive.

La formation d’extrême droite de Marine Le Pen est créditée d’environ 30% des intentions de vote et selon les sondages est soit devant soit juste derrière le parti de droite UMP de l’ex-président Nicolas Sarkozy.

Le scrutin est considéré comme l’avant-dernier tour de chauffe avant des régionales fin 2015 et la présidentielle de 2017.

Le Parti socialiste (PS) du président Hollande, qui a perdu en deux mois l’éphémère regain de popularité après les attentats de janvier à Paris, est promis à un fort recul.

A la tête de 61 départements sur 101, la gauche divisée (socialistes, écologistes, communistes) est menacée d’en perdre une trentaine à l’issue du second tour le 29 mars, pour lequel nombre de ses candidats risquent d’être éliminés.

L’UMP, en reconstruction, devrait alors rafler la mise avec ses alliés centristes, profitant d’un report attendu de voix de gauche pour contrer l’extrême droite.

Le FN ambitionne d’emporter un à quatre départements. Ses principales chances sont le Vaucluse, une de ses places fortes (sud-est) et l’Aisne, région déshéritée du Nord. Il paraît dans tous les cas assuré de démultiplier le nombre de ses élus départementaux, jusqu’ici réduit à trois.

L’ascension du FN suscite aussi le désarroi dans l’opposition de droite, divisée sur les moyens d’enrayer une fuite de ses électeurs vers Marine Le Pen et parfois tentée de chasser sur ses terres.

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