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Elections anticipées en Grèce fin avril

Des élections législatives anticipées se tiendront en Grèce fin avril, a annoncé mardi le ministre des Finances Evangélos Vénizélos, ajoutant que l’avenir du pays se jouerait le mois prochain sur le plan de refinancement de la dette.

« Des élections se tiendront après Pâques, fin avril », a déclaré le ministre lors d’une réunion du parti socialiste Pasok, l’une des trois formations de la coalition gouvernementale du Premier ministre Lucas Papademos.

« L’avenir du pays se décidera entre le 16 janvier et les deux ou trois semaines suivantes, au cours des négociations sur le nouveau programme » d’aide de la zone euro, dont le plan de refinancement de la dette, a-t-il dit.

M. Papademos, un technocrate, dirige le gouvernement formé en novembre par le Pasok, le parti socialiste auparavant seul au pouvoir, le parti de la Nouvelle Démocratie (droite) et le parti d’extrême droite Laos.

Sa principale tâche est la définition des modalités et l’application du deuxième plan d’aide de l’Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI), convenu en octobre. Il doit aussi faire passer au parlement grec les mesures d’austérité promises en échange de cette aide.

Une troïka représentant l’UE, le FMI et la Banque centrale européenne (BCE) est attendue en janvier à Athènes pour vérifier si les objectifs fixés dans un premier plan d’aide en 2010 ont été atteints par la Grèce et comment ce pays prépare les mesures pour obtenir le deuxième volet de l’aide.

Avec une économie en pleine récession, le gouvernement a de plus en plus de mal à atteindre ces objectifs d’assainissement des finances publiques et certains au sein du cabinet commencent à suggérer que d’autres mesures d’austérité seront nécessaires.

Jusqu’ici, la Nouvelle Démocratie qui figure en tête des sondages en vue des élections, insistait pour que le scrutin ait lieu en février. Mardi, un porte-parole du parti avait estimé qu’il devrait avoir lieu avant la Pâque orthodoxe qui tombe le 15 avril.

Les négociations avec les banques créancières de la Grèce sur l’effacement de la moitié de la dette publique détenue par les établissements privés avaient commencé en novembre et visent à effacer 100 milliards d’euros de la dette publique grecque. Cette opération qui sera effectuée via l’échange des anciennes obligations grecques détenues par les banques privées contre des nouvelles, vise à ramener la dette du pays, qui dépasse actuellement les 350 milliards d’euros, de 160% du PIB à 120% d’ici 2020.

LeVif.be, avec Belga.

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