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Elections américaines : pourquoi la Floride est un Etat-clé

La Floride, sa population hispanique, ses palmiers, ses 29 grands électeurs… L’Etat-clé par excellence de l’élection présidentielle américaine du 6 novembre. Barack Obama et Mitt Romney n’ont plus que deux semaines de campagne pour y marquer des points.

La Floride est un poids lourd, très lourd, dans l’élection présidentielle de 2012. Déjà choyée lors de la campagne, elle a vu passer la convention républicaine à Tampa fin août et le troisième débat télévisé qui a opposé Barack Obama et Mitt Romney. Et l’intérêt ne devrait pas retomber.

Les deux candidats devraient continuer de la sillonner de long en large pendant les deux dernières semaines de campagne, avant le vote du 6 novembre prochain. Et quand Barack Obama et Mitt Romney ne sont pas là en personne, leurs équipes de campagne peuvent toujours bombarder les électeurs-téléspectateurs de spots politiques.

Un exemple rafraîchissant côté démocrate:

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Un exemple hispanophone côté républicain, au moment de la convention du Grand Old Party :

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Pourquoi la Floride compte-t-elle?

Un argument numérique joue pour la Floride. Chaque Etat envoie un nombre variable de grands électeurs dans ce Collège électoral qui élira ensuite le président et le vice-président des Etats-Unis. Le Sunshine State, puisque chaque Etat a un surnom, pèse lourd: 29 grands électeurs sur un total de 538. C’est le plus gros des « swing states » si l’on considère ce critère. De quoi susciter les convoitises.

D’autant que le coeur de la Floride balance tous les quatre ans ou presque… De façon presqu’imprévisible d’ailleurs: « L’afflux permanent de nouveaux habitants qui migrant vers la Floride peut faire la différence d’un cycle électoral à un autre », souligne le Huffington Post. Elle avait voté Bill Clinton en 1996 mais pas en 1992, avait préféré George W. Bush en 2000 (à l’issue d’un incroyable imbroglio) et en 2004 avant de basculer pour Barack Obama en 2008. Mais l’Etat a préféré les républicains lors des élections de mi-mandat en novembre 2010.

Dans cet Etat, la population hispanique très importante (22%) y est cruciale. Le Washington Post lui consacre une infographie et pose la question: Obama et Romney ont-ils besoin de parler espagnol pour la conquérir, en Floride sans doute plus qu’ailleurs? Cette catégorie penche théoriquement en faveur des démocrates, mais le mécontentement nourri par un taux de chômage très élevé (9,5% en janvier 2012) pourrait jouer pour Mitt Romney, dont la cote a fait un bond spectaculaire mi-octobre, alors que Barack Obama y menait la danse depuis des mois. Saura-t-il reconquérir cet Etat?

Marie Simon, L’Express.fr

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