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Election européenne : victoire du PPE, l’extrême-droite progresse

Le Vif

Le Parti populaire européen (centre-droit) a remporté les élections européennes, avec 212 sièges sur 751 (soit 28,23%), selon des nouveaux résultats patriels communiqués peu avant minuit par le Parlement européen. Les socialistes restent le second groupe politique, avec 185 élus (24,63%). Mais le scrutin est surtout marqué par une progression marquée de l’extrême-droite dans plusieurs pays.

En France, le Front National de Marine Le Pen devient le premier parti, à près de 25%, devant l’UMP (20,3%), selon les dernières estimations. Le PS du président François Hollande boit la tasse (14,2%), juste devant les centristes de l’UDI-Modem (10,4%). Le parti vert EELV recule, à 9,6% et le Front de Gauche recueille 6,3%.
L’extrême droite remporte également les élections au Danemark. Le Folkeparti est le premier parti, avec 23,1% des voix, devant les sociaux-démocrates (20,5%) et les libéraux (17,2%).

La droite extrême et anti européenne progresse également en Finlande. Les Vrais Finlandais obtiennent plus de 12% et un second siège. Le parti conservateur du Premier ministre Jyrki Katainen remporte néanmoins le scrutin, à 22,1% devant le parti centriste (19,8%) auquel appartient le commissaire Olli Rehn, principal architecte de la politique d’austérité qui a marqué la législature.

En Autriche, les conservateurs de l’ÖVP l’emportent avec 27%, devant le SPÖ du chancelier Werner Faymann (24%). Le parti d’extrême-droite FPÖ progresse de près de 7 points et s’approche des 20%. Les Verts enregistrent aussi une nette progression (+ 5 points à 15,1%), tandis que le nouveau parti libéral pro-européen NEOS recueille près de 8% des suffrages. Ces multiples progressions s’expliquent par la disparition du parti de Hans-Peter Martin, un eurosceptique qui avait été plébiscité en 2009.

En Hongrie, le parti Fidesz du Premier ministre Viktor Orban confirme sa domination totale du jeu politique, avec 51,49% des suffrages. Le premier concurrent, loin derrnière, est le parti xénophobe Jobbik (14,68%).

En Italie, le Partido Democratico du Premier ministre Mateo Renzi obtient 33% des voix. Il devance le Movimiento 5 stelle, du populiste Beppe Grillo (26,5%). Pour sa première élection européenne, celui-ci enverrait directement vingt députés à Bruxelles.

Côté allemand, d’où provient le plus important contigent d’eurodéputés (96), les sociaux-démocrates de Martin Schulz enregistrent une percée à plus de 27% (+7), tandis que la CDU-CSU d’Angela merkel se tasse légèrement à 36%, mais reste le premier parti. Les Verts reculent également, à 10%, tandis que les libéraux sont pratiquement rayés de la carte électorale (3%). L’extrême-gauche Die Linke reste stable à 7,5%, le nouveau parti anti-euro AfD recueille 6,5% des voix, et le parti néonazi NPD semble en passe d’envoyer un eurodéputé au Parlement.

En Pologne, la plateforme civique du Premier ministre Donald Tusk (affiliée au PPE) et le parti ultra-conservateur PiS sont au coude à coude, à respectivement 32,8 et 31,8%.

En Grèce, le parti de gauche radicale Syriza l’emporte avec un résultat attendu entre 26 et 29%, devant la Nouvelle Démocratie (PPE) du Premier ministre Antonis Samaras, à 23-26% et le parti néonazi Aube Dorée (9,5-12,5%).

A Chypre, le parti conservateur du président Nikos Anastadiades l’emporte assez largement à près de 40% Le parti communiste AKEL, traditionnellement fort à Chypre, suit à près de 25%.

Quatre sièges pour la N-VA, trois pour le PS, le MR et l’Open Vld

La N-VA obtient quatre sièges de députés européens (+3), selon une nouvelle estimation basée sur un dépouillement de 92,88% des bureaux de vote. Le PS (stable) le MR (+1) et l’Open Vld (stable) enverraient quant à eux chacun trois élus au Parlement de l’UE.
Le CD&V n’obtiendrait quant à lui plus de troisième siège pour Steven Vanackere, contrairement à ce qu’indiquaient les précédentes estimations.

Le Vlaams Belang (-1), le sp.a (-1), Groen (stable), Ecolo (-1) et le cdH (stable) obtiennent un siège chacun.

La Lijst Dedecker perd son siège et disparaît du parlement européen comme des autres parlements belges.

Un siège reste à pourvoir, celui de la Communauté germanophone où le dépouillement a connu des retards à la suite d’un problème informatique. Les résultats communiqués lundi matin, sur base d’un dépouillement de 27 bureaux sur 57, donnent le parti chrétien-démocrate CSP largement vainqueur, à 34,54% (+2,29%).

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