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Egypte : le président par intérim ordonne une enquête sur les violences

Le Vif

Le président égyptien par intérim Adly Mansour a ordonné l’ouverture d’une enquête sur les violences qui ont fait au moins 42 morts lundi matin lors d’une manifestation de partisans de Mohamed Morsi au Caire, a rapporté la télévision d’Etat.

« Le président de la République a chargé une commission juridique d’enquêter sur les événements survenus devant le siège de la Garde républicaine », a annoncé la télévision.

Auparavant, l’un des principaux opposants au président déchu, Mohamed ElBaradei, ainsi que le Front de salut national (FSN), une coalition laïque, avaient réclamé l’ouverture d’une enquête.

Au moins 42 personnes ont été tuées lundi matin, selon un haut responsable des services d’urgences, durant une manifestation de partisans de Mohamed Morsi, l’ex-président islamiste élu en juin 2012 et démis mercredi par l’armée.

L’imam d’Al-Azhar se place « en retraite » jusqu’à la fin des violences

Le grand imam Ahmed Al-Tayeb d’Al-Azhar, la principale autorité sunnite d’Egypte, a annoncé lundi qu’il se plaçait « en retraite » jusqu’à la fin des violences en Egypte, qui ont fait au moins 42 morts dans la matinée.

Dans un communiqué qu’il a lu à la télévision d’Etat, il a annoncé sa décision de se mettre en réserve. L’imam avait apporté jeudi sa caution à la mise en place d’une « feuille de route » présentée par l’armée pour mener la transition après le coup militaire qui a renversé le président islamiste Mohamed Morsi, à la suite de manifestations de masse réclamant son départ.

Le patriarche copte orthodoxe Tawadros II et des responsables de l’opposition anti-Morsi ont également soutenu cette feuille de route. Alors qu’aucun délai n’a été donné pour la transition, l’imam Al-Tayeb a réclamé lundi que soit « annoncée la durée de la transition » qui ne devra pas excéder, selon lui, « six mois ».

Il a également appelé à créer « sous deux jours maximum un comité de réconciliation nationale » dans le pays où les violences liées à la polarisation politique ont fait plus d’une centaine de morts depuis près de deux semaines de mobilisation des pro et des anti-Morsi.

Il a également demandé une « enquête immédiate » sur les circonstances de la mort d’au moins 42 personnes tuées lundi matin, selon un haut responsable des services d’urgences, durant une manifestation de partisans du président déchu Morsi.

Les Frères musulmans ont dénoncé des tirs de l’armée et de la police pendant la prière de l’aube, tandis que l’armée a assuré avoir répliqué à une attaque de « terroristes » contre le bâtiment de la Garde républicaine.

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