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Egypte: le président Morsi invite l’opposition à un dialogue samedi

Le président égyptien Mohamed Morsi a invité l’opposition à un dialogue samedi et assuré qu’il respectait la liberté d’expression, dans un discours en direct à la télévision après des affrontements meurtriers entre ses partisans et ses détracteurs.

« J’appelle tous les partis politiques à un dialogue le samedi 8 décembre au palais présidentiel », a déclaré le président, précisant que les discussions devraient porter sur l’élaboration d’une loi électorale et sur une feuille de route à suivre après le référendum sur le projet de Constitution qui divise le pays.

L’armée égyptienne a déployé des chars et établi un périmètre de sécurité jeudi autour de la présidence, après des heurts meurtriers entre partisans et adversaires du président Mohamed Morsi, dont le renforcement des pouvoirs a plongé le pays dans la crise.

Des informations contradictoires circulaient sur un discours télévisé à la nation du président, prévu jeudi selon un conseiller de M. Morsi tandis que des sources à la présidence évoquaient la possibilité d’un report.

Dans l’après-midi, l’armée a mis en place des barricades de barbelés à environ 150 m du palais présidentiel, après avoir ordonné aux manifestants de quitter les lieux. Les partisans du président islamiste sont partis mais plusieurs milliers de militants de l’opposition se sont rassemblés à nouveau sur une place à environ 300 m du palais, scandant « le peuple veut la chute du régime », comme durant la révolte contre Hosni Moubarak l’an dernier.

La garde républicaine, une unité de l’armée chargée de protéger la présidence, avait sommé les manifestants de quitter les abords du palais avant 15H00 et interdit les rassemblements aux alentours du complexe au Caire, selon un communiqué publié par la présidence.

« Nous sécurisons le président qui représente la légitimité » mais « la garde républicaine n’ouvrira jamais le feu sur le peuple », a affirmé sur place un officier de cette unité. Les heurts qui ont duré toute la nuit de mercredi à jeudi ont fait, selon un dernier bilan de sources médicales, sept morts et des centaines de blessés. Il s’agit des pires violences depuis l’élection en juin de M. Morsi, le premier président islamiste d’Egypte.

Belga

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