© Reuters

Égypte : l’humoriste Bassem Youssef libéré sous caution

Le célèbre animateur de télévision satirique égyptien Bassem Youssef, accusé d’avoir insulté l’islam et le président Mohamed Morsi, a été libéré dimanche contre une caution de 15.000 livres (environ 1.700 euros), a annoncé une source judiciaire.

Il est accusé d’offense à l’islam pour s’être « moqué du rituel de la prière » dans son émission, et d’insulte envers le président Morsi pour avoir « raillé son image à l’étranger », selon ces sources. L’auteur d’une des plaintes a demandé que des mesures légales soient prises contre lui afin de dissuader d’autres personnes de suivre son exemple, selon une des sources.

Son émission satirique hebdomadaire « Al-Bernameg » (« L’émission »), inspirée du « Daily Show » américain de Jon Stewart, tourne en dérision les figures politiques du pays et n’épargne ni le président ni les dirigeants des Frères musulmans. Le 1er janvier, le procureur général avait décidé d’ouvrir une enquête visant cet animateur. La plainte à l’origine de l’enquête avait été déposée par un avocat, Ramadan Abdel Hamid al-Aqsari, qui a par le passé cherché à poursuivre en justice nombre de personnalités du monde politique et médiatique.

L’augmentation du nombre de plaintes déposées contre des journalistes a fait planer le doute sur l’engagement de M. Morsi concernant le respect de la liberté d’expression, une revendication-clé du soulèvement populaire qui avait provoqué la chute de l’ancien président Hosni Moubarak en 2011.

« Les efforts pathétiques pour étouffer la dissidence et intimider les médias sont les signes révélateurs d’un régime vacillant qui se sent acculé », a ainsi affirmé Mohamed ElBaradei, l’une des figures de proue de l’opposition.


Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire