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Egypte : huit morts dans les affrontements au Caire

Les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants vendredi dans le centre du Caire ont fait huit morts et 299 blessés, selon un bilan diffusé samedi par le ministère de la Santé, tandis que les accrochages reprenaient dans la matinée. Un précédent bilan faisait état de 3 morts et 257 blessés.

Les forces de l’ordre ont repris le contrôle samedi tôt dans la matinée des abords du siège du gouvernement, où les violents affrontements se sont poursuivis jusque tard dans la nuit.

D’importants effectifs de soldats et de policiers ont barré les accès à ce secteur, en déployant notamment des barbelés, à quelques centaines de mètres de la place Tahrir.

Après quelques heures de calme, des heurts sporadiques ont toutefois repris dans le courant de la matinée avec des groupes de manifestants jetant des pierres et des cocktails molotov, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les affrontements avaient débuté vendredi matin entre les forces de l’ordre et des manifestants qui campaient depuis fin novembre devant le siège du gouvernement pour protester contre la nomination par l’armée d’un Premier ministre, Kamal el-Ganzouri, qui fut déjà chef du gouvernement sous le président déchu Hosni Moubarak.

Ces heurts sont survenus alors que le pays est engagé depuis le 28 novembre dans des élections législatives, jusqu’à présent largement dominées par les formations islamistes.

Ces violences sont les plus importantes depuis des affrontements entre manifestants anti-armée et forces de l’ordre qui avaient fait 42 morts en novembre dans le même quartier du Caire, quelques jours avant le début du scrutin.

Les affrontements s’étendent aux alentours de la place Tahrir

Les affrontements au Caire entre forces de l’ordre égyptiennes et manifestants anti-armée se sont étendus samedi en fin de matinée aux alentours de la place Tahrir, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les violents heurts entre militaires et quelques centaines de manifestants qui leur jetaient des pierres se sont étendus de la place, foyer de la mobilisation contre le président déchu Hosni Moubarak, puis contre le pouvoir militaire qui lui a succédé, à un pont sur le Nil à proximité, selon la même source.

Un épais nuage de fumée noire s’élevait de la place, où des incendies se sont déclarés dans deux bâtiments ministériels.

Des militaires poursuivaient des manifestants dans les rues avoisinantes et en ont interpellé plusieurs, selon un photographe de l’AFP.

Des accrochages vendredi devant le siège du gouvernement, dans une avenue conduisant à la place Tahrir, ont fait huit morts et 299 blessés, selon le ministère de la Santé.

Les forces de l’ordre ont repris le contrôle samedi tôt le matin des abords du siège du gouvernement. D’importants effectifs de soldats et de policiers ont barré les accès à ce secteur, en déployant notamment des barbelés.


Le Vif.be, avec Belga

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