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Egypte : convalescent, Moubarak est sommé de retourner en prison

Constatant que son état de santé s’était amélioré, la justice a ordonné à Hosni Moubarak, l’ancien dictateur égyptien, de retourner en prison. Il avait été transféré dans un hôpital après une attaque cérébrale mi-juin.

On le disait dans le coma, voire dans un état de « mort clinique ». Le raïs va mieux. Assez, en tout cas, pour que le procureur égyptien ordonne le retour de Hosni Moubarak en prison, près d’un mois après son transfert dans un hôpital militaire du Caire à la suite d’une attaque cérébrale.

Le procureur Abdel Meguid Mahmoud a « ordonné le transfert de l’ex-président Hosni Moubarak de l’hôpital militaire de Maadi à la prison de Tora après l’amélioration de son état de santé », indique le communiqué officiel.

Le 19 juin, des sources médicale et militaire avaient indiqué que le président déchu se trouvait dans le coma et avait dû être placé sous assistance respiratoire. Il avait alors été transféré à l’hôpital des forces armées à Maadi, dans la banlieue de la capitale.

« Profondément affecté par la victoire de Morsi »

L’état de Hosni Moubarak avait fortement décliné après son incarcération le 2 juin à la suite de sa condamnation à la prison à vie. Des sources de sécurité avaient alors fait état de dépression aiguë, de difficultés respiratoires et d’hypertension.

Abdel Mahmoud avait décidé le 4 juillet de former un comité d’experts médicaux pour statuer sur l’évolution de l’état de santé du raïs. Celui-ci a conclu qu’il était « stable et considéré comme bon compte tenu de son âge, ce qui implique son retour en prison », selon le procureur général-adjoint Adel al-Saïd.

Le moral de l’ex-homme fort de l’Egypte était au plus bas depuis la victoire du Frère musulman Mohamed Morsi à la présidentielle, a indiqué un responsable de l’hôpital militaire de Maadi.

« Il tombe dans le coma et en ressort »

« L’ancien président a été profondément affecté par la victoire de Morsi à la présidentielle », a déclaré ce responsable, ajoutant sur la foi de rapports médicaux qu’il « était en dépression ». « Il tombe dans le coma et en ressort », a-t-il ajouté.

Hosni Moubarak a été condamné le 2 juin à la prison à vie pour la mort de manifestants durant la révolte qui l’a renversé en 2011. La répression de cette révolte a fait officiellement environ 850 morts.
Agé de 84 ans, il était le premier des dirigeants emportés par le « Printemps arabe » à comparaître en personne devant un juge. Six anciens hauts responsables de la police ont été acquittés.

Ses deux fils, Alaa et Gamal, jugés en même temps que lui pour corruption, n’ont vu aucune condamnation prononcée contre eux, les faits de corruption les concernant ayant été considérés comme prescrits. Ils ont comparu de nouveau le 9 juillet pour une autre affaire de corruption.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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