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Egypte : autorités et pro-Morsi s’accusent mutuellement après les heurts de dimanche

Le Vif

Le gouvernement égyptien a accusé lundi les manifestants partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi d’avoir attaqué des résidents dimanche dans les heurts qui ont fait au moins 50 morts tandis que les pro-Morsi affirment que les forces de l’ordre ont « tiré pour tuer ».

Un responsable du ministère de l’Intérieur avait concédé dimanche soir que toutes les personnes tuées, dont la quasi-totalité au Caire, étaient des civils. Ces heurts se sont produits le jour des célébrations du 40e anniversaire de la guerre israélo-arabe du 6 octobre 1973, que les Egyptiens considèrent comme une victoire.

Les manifestants pro-Morsi « pacifiques » ont « été attaqués de sang-froid par les forces du coup d’Etat qui ont tiré pour tuer, atteignant des Egyptiens au coeur faisant exploser leurs têtes, dans des actions sanglantes planifiées par les chefs impitoyables et sanguinaires du coup d’Etat et leurs collaborateurs », lit-on lundi dans un communiqué de l’Alliance pour la Démocratie et contre le coup d’Etat, une coalition menée principalement par les Frères musulmans.

Au Caire, « des heurts ont éclaté entre des résidents et des Frères musulmans qui voulut gâcher les célébrations de la victoire du 6 Octobre avec des armes et de la chevrotine, faisant 47 morts », affirme au contraire le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, ajoutant: « Les forces de sécurité ont réussi à s’interposer et contrôler » les affrontements entre résidents et islamistes.

« La police a fait usage uniquement de gaz lacrymogènes, nous n’utilisons que des gaz », a assuré pour sa part à l’AFP le général Ayman Helmi, porte-parole du ministère.

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