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Egypte : 20 morts dans des affrontements au Caire

Ces violences ont été constatées lors d’un rassemblement hostile au pouvoir militaire au Caire. Mohammed Morsi et l’islamiste Abdel Moneim Aboul Foutouh, deux candidats à l’élection présidentielle, ont décidé de suspendre leur campagne.

La campagne électorale dérape en Egypte. 20 personnes ont été tuées après une attaque ce mercredi contre un rassemblement hostile au pouvoir militaire près du ministère de la Défense au Caire.

Deux candidats ont décidé de suspendre leur campagne après ces violences : le candidat des Frères musulmans à la présidentielle prévue les 23 et 24 mai, Mohammed Morsi et l’islamiste Abdel Moneim Aboul Foutouh.

Cocktails molotov et jets de pierre

Des assaillants non identifiés ont attaqué à l’aube les protestataires, rassemblés depuis plusieurs jours pour réclamer le départ de l’armée du pouvoir. De violents affrontements ont alors éclaté, les deux côtés faisant usage de cocktails molotov et de pierres. Les médecins de l’hôpital de campagne installé non loin du lieu des violences ont fait état de 20 morts. Le ministère de la Santé indique de son côté que neuf personnes ont été tuées et des dizaines blessées.

Parmi les protestataires figurent des partisans du leader salafiste Hazem Abou Ismaïl, qui campent dans le secteur depuis samedi, après l’exclusion par la commission électorale de ce candidat à la course présidentielle. Dimanche avant l’aube, une personne avait été tuée et 119 blessées dans des affrontements ayant opposé des partisans de Hazem Abou Ismaïl à des habitants du quartier de Abbassiya, non loin du ministère de la Défense.

La campagne électorale attise les tensions

Les violences lors des manifestations en Egypte sont fréquemment attribuées à des hommes de main commandités notamment par l’armée arrivée au pouvoir après la chute sous la pression de la rue du régime de Hosni Moubarak en février 2011.
Hazem Abou Ismaïl fait partie de dix candidats sur 23 à avoir été éliminéspour des irrégularités dans leurs dossiers, en raison de la double nationalité américaine de sa mère, selon les autorités. La plupart de ses partisans crient « au complot » et refusent son exclusion.

La campagne pour l’élection présidentielle s’est officiellement ouverte lundi, dans un climat dominé par la concurrence entre candidats islamistes et libéraux laïques. Elle s’arrêtera le 21 mai pour 48 heures de « silence politique » avant le premier tour les 23 et 24 mai. Un second tour est prévu les 16 et 17 juin.

L’armée a promis de rendre le pouvoir fin juin au nouveau président, à l’issue de ce scrutin d’une ouverture inédite en Egypte, après des décennies d’élections-plébiscites largement boudées par les électeurs faute d’enjeu réel.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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