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Ebola : Screenings aux aéroports, protocoles hospitaliers et évacuations discutés au niveau européen

Les ministres de la Santé des Vingt-huit feront le point jeudi sur le virus Ebola, alors que plusieurs cas font craindre une propagation de la maladie sur le continent européen.

Les procédures de screening aux aéroports seront discutées, de même que les protocoles de prévention suivis dans les hôpitaux. Cette grave crise sanitaire sera également évoquée la semaine prochaine au niveau des ministres des affaires étrangères. Ceux-ci débattront des évacuations et de l’aide aux principaux pays concernés.

A l’instar des Etats-Unis, la Royaume-Uni a déjà mis en place un système de contrôles à Londres aux aéroports de Gatwick et de Heathrow, ainsi qu’au terminal Eurostar. D’autres pays européens pourraient emboîter le pas, même si ces contrôles « ne constituent en aucun cas un substitut aux screenings réalisés à la sortie » des trois principaux pays contaminés, a indiqué mercredi un expert de la Commission européenne.

La Sierra Leone, le Liberia et la Guinée-Conakry effectuent déjà de tels contrôles, a-t-il précisé. Les contrôles à l’entrée ne sont en outre pas la panacée, étant donné la longue période d’incubation de la maladie (jusqu’à 21 jours). Il est dès lors particulièrement important d’informer les personnes en provenance des trois pays de la procédure à suivre en cas de symptôme suspect (appeler les services de santé plutôt que se présenter à un hôpital, réagir rapidement même en cas de faible fièvre, etc.).

Face à l’inquiétude suscitée par la contamination de plusieurs aide-soignant aux Etats-Unis et en Espagne, les ministres de la Santé se pencheront également sur les protocoles hospitaliers. « En Espagne, quelque chose s’est mal passé », explique un expert européen. « Il se pourrait que le protocole soir adapté et qu’il n’ait pas été suivi correctement. Mais il se peut aussi qu’un élément du protocole doive être modifié. C’est pourquoi il est tellement important d’enquêter » sur les causes de la contamination de l’infirmière espagnole. La question de l’évacuation des Européens contaminés, et notamment du personnel médical, sera également sur la table. « Nous ne pouvons motiver du personnel à se rendre en Afrique que s’il existe la garantie qu’ils pourront être rapatriés », note un autre expert. Or, à l’heure actuelle, les capacités d’évacuation sécurisée sont faibles.

La Commission n’est à même de traiter que deux cas simultanément. Elle appelle les Etats membres à mettre des capacités à disposition. La question devrait être abordée la semaine prochaine par les ministres des Affaires étrangères.

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