Le président américain Barack Obama. © BELGAIMAGE/Mandel Ngan

Ebola: Barack Obama appelle à une mobilisation internationale

Le président américain Barack Obama a appelé mardi « à agir vite » face à l’épidémie d’Ebola pour éviter que des « centaines de milliers » de personnes ne soient infectées par le virus qui a déjà fait plus de 2.400 morts en Afrique de l’Ouest.

« C’est une épidémie qui n’est pas seulement une menace pour la sécurité régionale, c’est une menace potentielle pour la sécurité mondiale si ces pays s’effondrent, si leurs économies implosent, si les gens paniquent », a averti Barack Obama en présentant, à Atlanta, les grandes lignes du plan d’action américain.

« Le monde a la responsabilité de faire plus », a-t-il martelé, affirmant que les Etats-Unis étaient prêts à jouer un rôle moteur face à une épidémie qui progresse « de façon exponentielle ».

Le président, qui a évoqué une démarche « similaire » à la réponse américaine après le tremblement de terre en Haïti en janvier 2010, a en particulier mentionné la création d’un centre de commande militaire au Liberia pour soutenir les efforts à travers la région.

Il a également annoncé la création d’un pont aérien « pour acheminer le personnel sanitaire et le matériel plus rapidement vers l’Afrique de l’Ouest », ainsi que d’une base intermédiaire au Sénégal pour « aider à distribuer l’aide sur le terrain plus rapidement ».

Selon un responsable, ce plan se traduira par l’envoi de quelque 3.000 militaires américains en Afrique de l’Ouest pour participer à la construction de nouveaux centres de traitement, offrir une aide logistique et assurer des formations pour le personnel sanitaire.

L’essentiel des efforts américains seront concentrés au Liberia, l’un des trois pays les plus touchés par le virus avec la Sierra Leone et la Guinée.

Le Nigeria a « très bien géré Ebola », affirme son président

Le président du Nigeria Goodluck Jonathan s’est félicité mardi de la « très bonne » manière dont, selon lui, son pays a réagi à l’arrivée du virus Ebola, appelant les enseignants à reprendre les cours, malgré l’appel de leur principal syndicat au boycott en raison de cette épidémie.

« Nous avons très bien géré Ebola. Le monde (en) est content », a dit le chef de l’Etat aux journalistes. Jusqu’à présent, ce virus a fait huit morts au Nigeria sur 21 cas.

Mais après deux récents décès dans la grande ville pétrolière de Port Harcourt (sud-est), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est alarmée le 4 septembre des risques d’une progression rapide de l’épidémie dans ce pays, précisant qu’une soixantaine de personnes placées sous surveillance étaient considérées comme étant à haut risque.

« Je vais expliquer au NUT (Nigerian Union of Teachers, Syndicat nigérian des enseignants) et aux autres syndicats que cela ne vaut pas un conflit social (…) Pourquoi voulons-nous créer des problèmes quand cela n’est pas nécessaire ? », a par ailleurs déclaré Goodluck Jonathan.

Le NUT a appelé mardi à boycotter la réouverture des écoles prévue pour lundi prochain, au motif que les instituteurs ne seraient pas suffisamment préparés à faire face au virus Ebola.

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