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DSK, héros maudit et star malgré lui

Un film avec Depardieu et Adjani, une enquête sur le couple Strauss-Kahn best-seller de l’été, un roman de la rentrée, des séries américaines, un polar outre-Atlantique et même une boisson à son nom: DSK, vedette d’un scandale planétaire, n’en finit pas de jouer les stars malgré lui.

Isabelle Adjani, en tournée promotionnelle pour « David et Madame Hansen » d’Alexandre Astier, l’a confirmé : elle jouera Anne Sinclair dans le film très attendu du réalisateur américain Abel Ferrara sur l’affaire Dominique Strauss-Kahn, au côté de Gérard Depardieu, qui endossera le costume sulfureux de DSK.

Le film sera très directe, sans compromis, surtout sur l’histoire du Sofitel, a insisté l’actrice, aux yeux bleus aussi célèbres que ceux de l’ex-star de la télévision et épouse aujourd’hui séparée de l’ancien patron du FMI. « Ca devrait être passionnant, avec un metteur en scène qui n’est pas français aux commandes. Il va aller où ça fait mal. Avec lui, il n’y a aucun risque de politiquement correct », a-t-elle estimé. Les noms seront modifiés dans le film de Ferrara mais personne ne sera dupe. Le tournage commencera à l’automne, affirme Isabelle Adjani dans Gala.

Il ne s’agit pas, avait confié Gérard Depardieu de « rentrer dans le personnage » de DSK. « Je ne l’aime pas (…). Je n’ai jamais été ému par des gens qui n’ont pas de dignité ».

Le best-seller de l’été

Le couple Dominique Strauss-Kahn/Anne Sinclair a été aussi l’un des best-sellers de l’été. L’enquête fouillée des journalistes du Monde, Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, « Les Strauss-Kahn » (Albin Michel), retrace l’ascension de ce couple mythique à qui tout paraît sourire jusqu’à l’arrestation de DSK à New York, le 14 mai 2011, et sa descente aux enfers.

Stéphane Zagdanski situe lui son roman « Chaos brûlant », qui vient de paraître au Seuil, dans un centre psychiatrique new-yorkais, où des schizophrènes surdoués observent le monde. Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo sont au coeur de cette chronique tragi-comique d’une aliénation dont l’affaire DSK fut le révélateur.

DSK « est l’emblème du monde d’aujourd’hui (…). Cela a énormément fasciné parce qu’il était au sommet et qu’il s’est retrouvé dans le caniveau, en une nuit », dit Stéphane Zagdanski à l’AFP. « Le pouvoir crée une forme de démesure et cette démesure se manifeste par une obsession sexuelle qui n’a rien à voir avec la sensualité. D’où la sexualité de DSK que tout le monde connaît maintenant. Il n’est pas le seul ».

Une série télé


DSK a aussi inspiré la série américaine « New York Unité Spéciale ». Un épisode diffusé sur TF1 en juillet montre le patron du « Conseil économique mondial » flirtant avec une hôtesse avant d’être arrêté.

Et M6 a fait « coller » à l’affaire DSK un épisode de « The Good Wife » intitulé « proposition indécente »… diffusé aux Etats-Unis avant le scandale du Sofitel.

Le puissant patron d’un organisme économique international, coureur de jupon frénétique, se fait aussi tuer dans un polar américain, « Night Watch », après avoir violé une femme de ménage. L’auteur, Linda Fairsten, a dirigé de 1976 à 2002 la section chargée des affaires sexuelles au bureau du procureur de New York !

DSK et le scandale du Sofitel avaient aussi fait leur entrée sur les planches en juin dans « L’affaire », à la Cartoucherie de Vincennes, et dans le spectacle « Panique au FMI » au printemps, aux Deux-Anes, temple parisien des chansonniers.

Il fallait s’y attendre: DSK est également devenu une star du porno dans le film « DXK ».

On pourra même trouver dans son supermarché une boisson gazeuse baptisée « DSK » (pour drink safran kiwi), dont les promoteurs suggèrent les vertus aphrodisiaques…

Le Vif.be, avec Belga

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