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Donald Trump ne sera pas un « ogre », estime Nigel Farage

Le Vif

Donald Trump « ne sera pas l’ogre que certains croient », a estimé lundi Nigel Farage, le président intérimaire de l’Ukip, le parti europhobe et anti-immigration britannique, après une rencontre à New York avec le président élu des Etats-Unis.

M. Farage, leader historique de l’Ukip et un des acteurs clefs de la victoire du Brexit au référendum sur l’UE du 23 juin, est le premier responsable politique britannique à avoir rencontré M. Trump depuis sa victoire.

Les deux hommes se sont entretenus samedi pendant « 50 minutes » à la Trump Tower, explique Nigel Farage dans une tribune parue dans le journal conservateur The Daily Telegraph.

« J’ai été accueilli comme un vieil ami. Nous avons parlé du Brexit, de sa victoire et de la manière dont le monde change. J’ai vu un Trump réfléchi et attentif », écrit M. Farage.

« Je pense que Trump président ne sera pas l’ogre que certains croient. En fait, je crois en sa capacité à devenir un grand président », poursuit-il.

Nigel Farage estime que l’élection de Donald Trump constitue « une fantastique occasion de redessiner » la relation entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, à l’heure où les Britanniques préparent leur sortie de l’Union européenne.

« Ce ne serait pas seulement positif pour notre économie mais renforcerait également significativement notre position pour négocier avec Bruxelles », souligne le chef de l’Ukip, qui se propose de jouer les intermédiaires entre Londres et Washington.

Nigel Farage note néanmoins « des réticences à surmonter » du côté américain, en raison de la présence au sein de l’exécutif britannique de responsables qui ont été « implacablement négatifs envers Donald ».

Cependant, la perspective de voir Nigel Farage jouer les ambassadeurs créait des remous au sein du Parti conservateur de la Première ministre Theresa May.

« Si M. Farage est l’une des personnes qui peut encourager cette relation (avec les Etats-Unis), eh bien qu’il en soit ainsi ! », a déclaré sur la BBC Jonathan Marland, un ancien sous-secrétaire d’Etat tory, alors que Downing Street a exclu de lui donner un rôle.

M. Trump « a dit qu’il voulait avoir (avec Mme May) la même relation étroite qu’avaient (Ronald) Reagan et (Margaret) Thatcher et je ne me souviens pas qu’il y ait eu une tierce personne dans cette relation », a souligné lundi un porte-parole de la Première ministre.

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