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Donald Trump, dans la tourmente, perd des soutiens de taille

Le sénateur John McCain, figure influente du parti républicain, dont il a été le candidat malheureux à la présidentielle de 2008, a formellement retiré samedi son soutien à Donald Trump après la révélation de propos vulgaires qui ont jeté le trouble sur sa campagne.

« Le comportement de Donald Trump cette semaine qui s’est conclue avec la révélation de ses propos avilissants concernant les femmes et ses vantardises d’agressions sexuelles, rend impossible de continuer à soutenir, même de façon conditionnelle, sa candidature », a affirmé John Mc Cain dans un communiqué.

Il a annoncé que sa voix n’irait pas à Donald Trump, mais qu’il ne voterait pas démocrate pour autant. Son épouse et lui « écriront le nom d’un bon républicain conservateur qui est qualifié pour être président », a ajouté M. Mc Cain sans autre précision.

L’ancienne secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, a joint sa voix à celle du sénateur en demandant que Donald Trump se retire de la course à l’investiture présidentielle. « Assez! Donald Trump ne devrait pas être Président. Il devrait se retirer », a-t-il publié sur son compte Facebook. « En tant que républicain, j’espère soutenir quelqu’un qui dispose de la dignité et de la stature pour être à la tête de la plus haute fonction dans la plus grande démocratie sur terre », a-t-elle lancé.

Plutôt, même le colistier du candidat républicain, Mike Pence, a désavoué M. Trump, affirmant samedi être « outré » par les propos machistes et vulgaires de M. Trump.

Samedi en fin de journée, Donald Trump a toutefois communiqué sur le réseau Twitter qu’il s’en tenait à sa décision de rester dans la course à la Maison Blanche, les élections présidentielles étant prévues le 8 novembre. « Les médias et l’establishment souhaitent tellement me voir hors de la course – Je ne vais jamais me retirer de la course, je ne vais jamais laisser tomber mes supporters! », a-t-il posté. La seconde partie du message était rédigée en majuscules, ce qui équivaut à parler à haute voix sur le réseau social.

L’idée que M. Trump puisse mettre fin à sa campagne s’avère être « un voeux pieux » exprimé par l’équipe de la candidate démocrate Hillary Clinton, selon l’ancien maire républicains de New York, Rudy Guiliani. A ses yeux, les républicains qui tournent désormais le dos à Donald Trump dans cette affaire font partie de l’establishment mais les électeurs qui souhaitent des changements à Washington voteront quand même pour le tumultueux Donald Trump.

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