Donald Trump et James Mattis. © Reuters

Donald Trump choisit James ‘Mad Dog’ Mattis à la Défense

Le prochain président des Etats-Unis Donald Trump a annoncé jeudi qu’il nommerait le général à la retraite James Mattis pour diriger le département de la Défense.

« Nous allons nommer ‘Mad Dog’ Mattis secrétaire à la Défense », a-t-il annoncé lors d’un meeting à Cincinnati, dans l’Ohio, en reprenant le surnom de cet ancien commandant militaire de troupes américaines en Irak et en Afghanistan. « Mais nous ne l’annoncerons pas avant lundi, donc ne le dîtes à personne ». James Mattis est connu pour son franc parlé, ce qui lui a valu le surnom « Mad Dog » (chien fou ou l’enragé, ndlr).

« L’enragé, il est excellent, il est excellent », a ajouté M. Trump. « C’est le meilleur. Ils (les autres généraux) disent que c’est ce qu’on a de plus proche du général George Patton », a-t-il ajouté en référence à l’ancien officier qui s’était illustré durant la Seconde guerre mondiale.

James Mattis est le premier ancien général à devenir secrétaire à la Défense depuis George Marshall en 1950, sous Harry Truman.

Pour que l’ancien général puisse atteindre le poste évoqué, il devra bénéficier d’une autorisation particulière du Congrès, car la loi interdit aux secrétaires à la Défense d’avoir servi dans l’armée lors des sept dernières années précédant leur mandat. M. Mattis a pris sa pension en 2013.

Lors de sa carrière militaire, l’homme a mené des troupes en Irak pendant la première guerre du Golfe, en Afghanistan et en Irak en 2002-2004.

Il a critiqué la stratégie du président Obama et est opposé à l’accord sur le nucléaire entre les USA et l’Iran.

Trump promet de rassembler « un pays très divisé »

Par ailleurs, Donald Trump s’est engagé à rassembler « un pays très divisé » lors du premier meeting de la tournée de remerciements qu’il entend mener dans plusieurs Etats américains à la suite de son élection à la Maison Blanche.

« Nous allons rassembler notre pays, tout notre pays », a lancé le futur président républicain à Cincinnati, dans l’Ohio, devant plusieurs milliers de ses électeurs.

« Nous condamnons l’intolérance et les préjugés sous toutes leurs formes. Nous dénonçons toute la haine et rejetons avec force le langage d’exclusion et de séparation », a-t-il ajouté, en tendant la main aux démocrates, force d’opposition au Congrès.

« J’ai parlé aux démocrates. Je leur ai dit: écoutez, on ne peut pas continuer avec cette paralysie. Cela dure depuis trop d’années », a-t-il expliqué. « Nous allons nous parler. Et je crois qu’ils veulent qu’on se parle ».

Ce discours, prononcé devant une foule moindre que lors de sa campagne, visait à remercier les électeurs qui l’ont porté à la Maison Blanche le 8 novembre. Il a facilement remporté l’Ohio, victoire qu’il a pris plaisir à raconter à ses partisans, retrouvant les intonations de sa campagne, en raillant les pronostics des experts et en faisant huer à nouveau les nombreux journalistes couvrant l’événement.

« On s’est bien amusé à combattre Hillary, n’est-ce pas? », a-t-il aussi lancé en souriant, chauffant progressivement la salle, qui s’est mise à entonner les slogans mythiques de la campagne, notamment « Enfermez-la ! » ou « Construisez le mur ! », en référence au mur à la frontière avec le Mexique que Donald Trump s’est engagé à construire.

« La conclusion est que nous avons gagné », a-t-il martelé.

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