Trump en visite dans en hôpital en Floride, février 2018 © Reuters

Donald Trump avait dicté son rapport de santé à son ex-médecin

Donald Trump a rédigé lui-même en décembre 2015 une lettre décrivant son excellente santé, selon l’ex-médecin du président. « Il m’a dicté toute la lettre. Ce n’est pas moi qui l’ai rédigée », a déclaré Harold Bornstein sur CNN mardi.

La lettre, publiée à l’époque par son équipe de campagne, faisait notamment état de « l’extraordinaire forme physique » du milliardaire. « S’il est élu, je peux affirmer sans aucun doute qu’il s’agira du président le plus sain jamais élu à la présidence », déclarait encore le médecin dans le texte. Selon Harold Bornstein, Donald Trump avait dicté cette lettre alors que le médecin et son épouse conduisaient dans Central Park. « Il (Trump) a dicté la lettre et je lui ai dit ce qui pouvait y figurer ou non », précise-t-il. « Ensuite ils sont venus récupérer la lettre. »

L’ex-médecin new-yorkais du président a également dit dans un entretien diffusé mardi par la chaîne NBC qu’en février 2017, quelques jours après avoir dit au New York Times que M. Trump prenait des médicaments pour favoriser la repousse des cheveux, trois proches du milliardaire avaient débarqué à son cabinet et s’étaient emparés de tous les dossiers concernant le président. « Ils ont dû rester 25 à 30 minutes. Ça a été un vrai chaos », a ajouté M. Bornstein, 70 ans, assurant s’être senti « violé, effrayé et triste ».

Il a identifié deux des trois hommes: un garde du corps de M. Trump, Keith Schiller, et un avocat de la Trump Organization, Alan Garten.

En septembre 2016, alors que la santé de sa rivale démocrate Hillary Clinton avait été mise en cause – elle avait tardé à révéler qu’elle souffrait d’une pneumonie -, M. Bornstein avait indiqué que le magnat de l’immobilier était « en excellente santé ». Un diagnostic répété mot pour mot en janvier cette année par le médecin de la Maison Blanche Ronny Jackson, après la première visite médicale de Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2017.

Ce qui s’est passé est « une procédure normale », a rétorqué la porte-parole de la présidence Sarah Sanders, lors d’un point de presse. « Ces dossiers étaient en train d’être transférés vers l’unité médicale de la Maison Blanche », a-t-elle affirmé.

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