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Didier Reynders « déçu » par le retrait des Etats-Unis du Conseil des droits de l’homme

Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a regretté mercredi l’annonce par les Etats-Unis de leur retrait du Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU. D’après le chef de la diplomatie belge, « la décision américaine risque d’affaiblir l’action indispensable du Conseil et fragilise le système multilatéral dans son ensemble ».

La Belgique « prend acte » de la volonté des Etats-Unis de protester contre le fonctionnement du Conseil en le quittant, mais ne considère pas que son retrait contribuera à son amélioration, précise M. Reynders.

Ce dernier ajoute que la Belgique restera « engagée pour que cette institution essentielle continue à jouer pleinement son rôle ».

Le CDH a été créé en 2006 pour promouvoir et protéger les droits de l’homme à travers le monde mais ses rapports ont souvent contredit les priorités américaines. Mardi, les Etats-Unis ont annoncé qu’ils se retiraient de cette organisation basée à Genève, qu’ils accusent d' »hypocrisie » et de parti pris contre Israël.

Depuis l’arrivée du républicain Donald Trump à la Maison Blanche, les Etats-Unis se sont retirés de l’Unesco, ont coupé plusieurs financements à des organismes de l’Onu et ont annoncé leur retrait de l’accord de Paris sur le climat ainsi que de l’accord nucléaire avec l’Iran endossé par les Nations unies.

Le départ des Etats-Unis du Conseil des droits de l’homme n’est toutefois pas une première. Il y a douze ans, l’administration du républicain George W. Bush avait déjà boycotté le CDH, avant que le démocrate Barack Obama ne décide d’y faire participer son pays à nouveau.

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