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Di Rupo: il y a des changements notables en Allemagne

Le Vif

Le Premier ministre belge Elio Di Rupo a affirmé lundi avoir perçu des « changements notables » dans la politique allemande depuis l’investiture en décembre à Berlin d’un gouvernement de « grande coalition » rassemblant les conservateurs de la chancelière Angela Merkel et les sociaux-démocrates du SPD.

« Il y a des changements qui sont notables » en matière de salaire minimum et de pension – pour laquelle l’âge du départ à la retraite a été ramené à 65 ans -, a-t-il affirmé à quelques journalistes en marge d’une visite officielle des souverains belges en Allemagne, qualifiant les relations entre les deux pays d' »optimales ». « Ce sont des signes de l’évolution de l’Allemagne actuelle », a précisé M. Di Rupo, lui-même socialiste, en réponse à une question de l’agence BELGA.

Conformément à une revendication des sociaux-démocrates du SPD reprise dans l’accord de coalition qui a suivi les élections législatives du 22 septembre, le gouvernement fédéral allemand doit instaurer progressivement au niveau national un salaire minimum de 8,50 euros par heure, un possible soutien à la consommation. L’Allemagne a aussi approuvé un projet de réforme qui abaisse l’âge de la retraite à 63 ans pour les actifs ayant cotisé 45 ans. Mme Merkel est ainsi partiellement revenue, sous la pression des sociaux-démocrates, sur une grande réforme de son premier gouvernement avec les sociaux-démocrates (2005-2009).

M. Di Rupo, qui accompagne le roi Philippe et la reine Mathilde pour leur première visite officielle Outre-Rhin, a notamment rencontré lundi Mme Merkel. « Je l’ai trouvée extrêmement cool malgré ses béquilles. Je l’ai trouvée extrêmement ouverte », a commenté le chef du gouvernement. La chancelière se déplace avec des béquilles depuis une chute alors qu’elle pratiquait du ski de fond pendant les vacances de fin d’année. Elle souffre d’une fêlure au bassin. M. Di Rupo a par ailleurs souligné l' »imbrication » des économies de l’Allemagne et de la Belgique, deux pays fédéraux au sein de l’Europe des 28, mais avec des concepts différents. « L’Allemagne est notre premier partenaire commercial », a-t-il rappelé. « Quand l’Allemagne se porte bien, la Belgique se porte mieux. Quant l’Allemagne se porte mal, nous en subissons les conséquences », a résumé le Premier ministre, évoquant également les « liens d’amitié » qui unissent les deux pays, tous deux fédéraux.

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