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Deux hommes soupçonnés de liens avec le djihadiste Rachid Kassim arrêtés

Deux hommes, soupçonnés d’être liés au djihadiste français appartenant au groupe terroriste État islamique (EI) Rachid Kassim, ont été arrêtés vendredi à Dôle (Jura) et Roanne (Loire), a-t-on appris samedi d’une source judiciaire, qui a confirmé une information de BFMTV.

Les deux suspects ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur le départ, signalé en mai 2015, de Rachid Kassim en zone irako-syrienne, a-t-on précisé de même source. Les enquêteurs soupçonnent que les deux hommes arrêtés ont eu des contacts, via la messagerie cryptée Telegram, avec Rachid Kassim, âgé de 29 ans et originaire de Roanne.

Rachid Kassim est considéré actuellement comme l’un des propagandistes francophones les plus dangereux de l’EI. Il est suspecté de téléguider des attentats ou projets d’attentats notamment en France depuis la zone irako-syrienne.

Selon les enquêteurs, Rachid Kassim a inspiré, de manière plus ou moins directe, les attaques de Magnanville (Yvelines), où Larossi Abballa a tué un policier et sa compagne le 13 juin, et de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), où Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont tué un prêtre dans une église le 26 juillet. Il aurait également piloté les projets d’attentats du commando de femmes arrêté la semaine dernière après la découverte d’une voiture chargée de bonbonnes de gaz en plein coeur de Paris. L’une d’elles, Ines Madani, a rencontré le 5 janvier dernier des suspects impliqués dans la filière djihadiste de Jumet, dont sept membres présumés sont actuellement écroués.

Rachid Kassim aurait aussi inspiré par ses appels au meurtre lancés via Telegram plusieurs adolescents parisiens soupçonnés de vouloir commettre des attentats. Vendredi soir, l’un de ces jeunes, un lycéen de 15 ans arrêté mercredi à Paris, a été mis en examen et placé en détention provisoire pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle.

Dans un message audio posté fin août, Rachid Kassim évoquait la réalisation de vidéos « pour les frères avant l’attaque », mentionnant le Belge « Al-Belgiki Abu Isleym, Al-Belgiki » sans spécifier la ou les cibles. Selon Het Laatste Nieuws, ce Belge serait un Bruxellois du nom d’Azzedine El Khadaabia parti en Syrie à l’automne 2014 pour rejoindre les rangs de l’escadron d’Abdelhamid Abaaoud, le Belge entre-temps tué lors de l’assaut policier à Saint-Denis, le 18 novembre 2015.

Vendredi dernier, deux suspects ont été interpellés en Belgique par les services anti-terroristes de la police fédérale. Selon la RTBF, l’un des deux hommes était également actif sur un groupe de la messagerie « Telegram » où il aurait affirmé qu’il se préparait à commettre un attentat.

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