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Deux cas de fièvre Ebola confirmés au Liberia

Le Vif

Deux cas de fièvre Ebola ont été confirmés au Liberia, pays voisin de la Guinée où sévit ce virus mortel et hautement contagieux, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Au total, sept échantillons de cas suspects de fièvre hémorragique virale prélevés sur des malades adultes du district de Foya, dans la région de Lofa (nord du Liberia), ont été examinés « et deux de ces échantillons se sont révélés positifs au virus Ebola », a indiqué l’OMS dans un communiqué mis en ligne dimanche sur son site, en précisant que les chiffres ont été fournis par le ministère libérien de la Santé.

Parmi les cas suspects, deux personnes sont mortes: une femme de 35 ans décédée le 21 mars des suites d’Ebola, et un homme décédé le 27 mars, dont l’échantillon s’est cependant révélé négatif au virus Ebola, d’après l’OMS.

La semaine dernière, des rapports officiels avaient fait état de huit cas suspects de fièvre Ebola recensés dans le nord du Liberia, dont six morts.

« Foya reste le seul district du Liberia où ont été signalés des cas suspects ou confirmés de fièvre Ebola. A la date du 26 mars, le Liberia comptait 27 personnes sous surveillance médicale », a précisé l’OMS dans son communiqué de dimanche.

Six cas suspects de fièvre Ebola, dont cinq morts, avaient été signalés également la semaine dernière en Sierra Leone, pays limitrophe du Liberia et de la Guinée.

Depuis janvier, la Guinée fait face à une épidémie de fièvre hémorragique virale qui, selon le dernier bilan officiel, a causé dans le pays 78 morts sur 122 cas recensés.

Médecins sans Frontières renforce son dispositif en Guinée

L’épidémie d’Ebola en Guinée est sans précédent par la dispersion du nombre de cas dans plusieurs villes, a affirmé lundi à Genève Médecins sans frontières (MSF). L’organisation médicale renforce son dispositif sur place.

« Nous sommes confrontés à une épidémie d’une ampleur encore jamais vue par la répartition du nombre de cas sur le territoire: Guéckédou, Macenta, Kissidougou, Nzérékoré, et maintenant Conakry », a déclaré Mariano Lugli, coordinateur de MSF à Conakry.
« MSF est intervenue dans presque toutes les épidémies déclarées d’Ebola des dernières années, mais celles-ci étaient beaucoup plus concentrées et concernaient des endroits plus reculés. Cette dissémination complique énormément la tâche des organisations qui travaillent à contrôler l’épidémie », a-t-il ajouté.

D’autres cas, suspects ou avérés, ont été recensés en Sierra Leone et au Libéria. Deux cas ont été confirmés au Libéria sur sept échantillons examinés, a précisé lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

MSF continue de renforcer ses équipes. Une soixantaine d’expatriés expérimentés dans la réponse aux épidémies de fièvre hémorragique vont être répartis entre Conakry et le sud-est du pays d’ici la fin de semaine. Plus de 40 tonnes de matériel ont déjà été acheminées par avion pour tenter d’endiguer le plus rapidement la contamination.

Pour circonscrire l’épidémie, il est important de remonter toute la chaîne de transmission. Tous les contacts des patients susceptibles d’avoir été contaminés doivent être surveillés et isolés dès les premiers signes d’infection. Il est important que les autorités guinéennes et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) donnent les moyens aux structures médicales de mettre en place toutes les mesures d’hygiène nécessaires, a expliqué MSF.

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