Donald Tusk, président du Conseil européen © AFP/Thierry Charlier

Des technologies pour supprimer automatiquement les contenus web promouvant la violence

Les dirigeants européens veulent que les acteurs de l’industrie du web développent de nouvelles technologies et des outils susceptibles d’améliorer la détection et la suppression des contenus en ligne qui promeuvent la violence, a expliqué jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk.

Après l’attentat de Manchester en mai dernier, la Première ministre du Royaume-Uni Theresa May avait plaidé pour que les sociétés du web mettent au point des outils automatiques pour repérer et retirer les contenus dangereux – notamment la propagande djihadiste et les manuels de fabrication de bombes -, identifier leurs auteurs et alerter les autorités.

La conservatrice britannique a réitéré jeudi ce plaidoyer devant les 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) réunis à Bruxelles.

Ces derniers ont estimé que les acteurs de l’internet avaient une part de responsabilité à prendre dans la lutte contre le terrorisme et le crime en ligne.

Les leaders européens attendent donc que ces sociétés s’allient afin de développer « de nouvelles technologies et outils pour améliorer la détection automatique et la suppression des contenus qui incitent aux actes terroristes ».

« Nous appelons les plateformes de médias sociaux à tout mettre en oeuvre afin d’empêcher la propagation de matériel terroriste en ligne », a souligné M. Tusk, avant de préciser que des mesures législatives pourront aussi être prises au niveau européen, si cela s’avère nécessaire.

Les dirigeants souhaitent notamment que les autorités compétentes puissent accéder aux systèmes qui permettent aux terroristes de communiquer, tout en gardant à l’esprit qu’il convient de préserver « les avantages que ces systèmes apportent pour la protection de la vie privée, des données et de la communication ».

« C’est une discussion philosophique, sur l’équilibre à trouver entre le droit à la sécurité et le respect des libertés fondamentales, comme la liberté d’expression », a commenté le Premier ministre belge Charles Michel. De nombreux parlements nationaux sont confrontés à la question, a-t-il souligné.

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