© Belga

Des rats envahissent les abords du Louvre

Stagiaire Le Vif

C’est bien connu, Paris l’été est un carrefour à touristes, et plus particulièrement le Louvre qui accueille 9 millions de visiteurs par an. Seulement voilà, les pique-niques auxquels ces derniers s’adonnent feraient le bonheur des rats, de plus en plus nombreux et visibles aux abords des jardins des Tuileries.

Le photographe de l’agence Sipa, Xavier Francolon, a réalisé la semaine dernièreune dizaine de clichés montrant les rongeurs grignotant sur le gazon, en pleine journée. Interrogé par le magazine Le Point, il raconte que ces nuisibles investiraient les pelouses sans susciter de réaction particulière : « Des types dorment sur la pelouse, alors que des rats se poursuivent juste à côté. Les enfants les approchent comme si c’étaient des pigeons. Ceux qui pique-niquent engloutissent leur repas comme si de rien n’était. » « C’est assez habituel de croiser des rats dans Paris la nuit », poursuit le photographe, qui déclare en avoir observé une trentaine en deux jours près du Louvre. « Ce qui est surprenant ici, c’est de les voir sortir en plein jour et s’approcher sans aucune timidité des gens qui pique-niquent. » Et en effet, d’après quelques badauds interrogés par Le Monde, ils s’approcheraient « pour prendre des miettes de pain », mais ils n’attaqueraient pas. La faute aux touristes donc ? Sans doute un peu. Ainsi, le quotidien français rappelle qu’il est indiqué de laisser les pelouses propres et que la Ville de Paris met à disposition des sacs en papier pour les pique-niqueurs.

Des garde-mangers de luxe

De son côté, le Musée du Louvre a indiqué agir « tout au long de l’année de manière soutenue et ciblée pour limiter » la prolifération des rats. Assez pour alimenter la crainte des Parisiens, car à « en voir autant en plein jour, cela veut dire qu’il doit y en avoir encore plus cachés », conclut Cécile Aurouze, gérante des établissements Aurouze, spécialisés dans la lutte contre les nuisibles dans la capitale, pour le journal Le Figaro.

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Pour elle, ce serait la nourriture laissée sur place, mais aussi les travaux voisins qui les « dérangeraient » et les obligeraient à sortir en plein jour.

Partout pareil ?


Toutefois, le phénomène toucherait tout Paris, même les lieux moins prisés. D’après le Figaro toujours, « chaque quartier a ses spécificités ». Ainsi, Marcel Elbaze résume le problème : « Dans les jardins, comme celui du Louvre, par exemple, les rats peuvent trouver de la nourriture facilement à cause des restes laissés par les gens. Dans les quartiers chics, comme dans le XVIe arrondissement, deux phénomènes peuvent jouer : l’âge de l’immeuble, et les grands travaux qui sont régulièrement réalisés. Enfin, dans les quartiers plus populaires, c’est la saleté, les poubelles éventrées ou renversées : les animaux vont pouvoir se nourrir des déchets. »

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Chaque printemps, le préfet de police prend un arrêté pour lancer une opération de dératisation de la capitale. Cette année, elle avait lieu du 14 avril au 13 juin. Interrogé par Le Monde, le fonctionnaire en charge de l’opération assure ne pas avoir « constaté un nombre de rongeurs plus important que d’ordinaire ».

L’unité de prévention des nuisances animales de la préfecture de police de Paris (UPNA) intervient 2.500 fois par an. Selon certaines sources, il y aurait entre 4 et 6 millions de rats à Paris intra-muros. Soit deux fois plus de rats que d’humains. Et la proportion serait encore plus grande pour les souris.

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