Vérification avant décollage © Twitter @lynnecarty

Des drones livreurs de médicaments

Stagiaire Le Vif

Il y a bientôt un an, le Rwanda lançait sa première base de lancement de drones médicaux, en partenariat avec une start-up californienne.

Dorénavant, si un hôpital rwandais est en manque de sang, ses équipes envoient un SMS au centre de Muhanga, à l’ouest de Kigali. Les pochettes sont chargées dans un drone, qui les parachute au-dessus du centre médical avant de retourner à la base. Le trajet est déjà enregistré, le drone n’a pas besoin de pilote, ni de se poser. Temps de la mission ? Trente minutes de délai après la commande.

Avec ces nouveaux équipements, développé par Zipline, une start-up californienne, le temps de livraison de plaquettes ou de poches de sang s’est trouvé réduit de plusieurs heures. Avant, il était nécessaire de se faire livrer par une ambulance, ce qui prenait entre trois ou quatre heures, car elle devait emprunter les petites routes de terre. Chose loin d’être aisée, à l’intérieur du « pays aux 1000 collines ».

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Avec cette technologie, qui ne coûte pas plus cher que les anciens moyens de transport, les hôpitaux et médecins du pays espéraient diminuer le taux de mortalité maternelle.

Quelle est la situation un an après ?

Depuis octobre 2016, les drones ont effectué plus de 750 vols, permettant ainsi de sauver un nombre important de personnes dans un pays où les hémorragies post-partum sont encore très nombreuses, avec environ 340 décès pour 100 000 naissances.

Les drones peuvent opérer jusqu’à 75 kilomètres autour de la base, englobant ainsi 21 hôpitaux. Leur batterie leur permet une autonomie allant jusque 150 kilomètres et chaque appareil peut livrer jusqu’à trois pochettes par voyage. Dans le futur, les équipes espèrent pouvoir diversifier leurs types de livraisons, en parachutant des vaccins par exemple.

Si les livraisons s’effectuaient uniquement du lundi au vendredi au départ, le rythme a été considérablement augmenté depuis avril. Les drones opèrent désormais tous les jours pendant 12 heures, quel que soit le temps ou l’heure de la nuit. Ils peuvent en effet voler sous la pluie ou durant un orage, permettant d’avoir des soins indépendamment de la météo, ce qui n’était pas forcément le cas avec les routes inondées ou impraticables.

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Le projet est considéré comme une réussite, et une véritable avancée dans le secteur de l’humanitaire, mais a tout de même suscité quelques oppositions. Notamment au niveau de la population civile, qui assimile encore trop souvent les drones médicaux à des drones militaires.

Il faudra pourtant s’y faire, les équipes pensent installer une seconde base courant 2017, ce qui permettrait de couvrir l’entièreté du pays et d’assurer cinq à six vols quotidiens.

Eléonore Loisel

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