© Reuters

Des centaines de Palestiniens se rassemblent à Gaza pour un 6e vendredi de mobilisation

Le Vif

Des centaines de Palestiniens de la bande de Gaza se rassemblent près de la frontière avec Israël pour un sixième vendredi d’une mobilisation dans laquelle des dizaines d’entre eux ont été tués, ont constaté les journalistes de l’AFP.

Des centaines de personnes ont convergé vers un camp situé à l’est de la ville de Gaza pour une protestation qui devrait culminer en milieu d’après-midi après la prière musulmane hebdomadaire.

Les organisateurs disaient vouloir faire voler de l’autre côté de la frontière des dizaines de cerfs-volants dont certains porteraient des engins incendiaires.

« Nous voulons retourner sur notre terre, qui est occupée », disait un Palestinien de 32 ans le visage masqué et un keffieh autour du cou. « Je n’ai pas peur, sauf de Dieu », déclarait-il sous couvert de l’anonymat.

Comme les vendredis précédents, les Palestiniens s’apprêtaient à manifester en plusieurs points de la frontière.

Les Palestiniens de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, se rassemblent depuis le 30 mars par milliers près de la frontière, surtout le vendredi, pour revendiquer le droit des Palestiniens de retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël en 1948.

Le mouvement, appelé « la Grande marche du retour », vise aussi à dénoncer le blocus israélien imposé depuis plus de dix ans à l’enclave palestinienne, que dirige le mouvement islamiste Hamas auquel Israël a livré trois guerres depuis 2008.

La plupart des manifestants se tiennent à relative distance de la barrière frontalière lourdement gardée par les soldats israéliens. D’autres avaient par le passé défié le danger en s’approchant pour lancer des pierres et des engins incendiaires vers les soldats ou tenter de forcer le passage.

Depuis le 30 mars, 49 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens. Des centaines d’autres ont été blessés. Aucun Israélien n’a été blessé.

L’armée israélienne, pour qui les manifestants sont instrumentalisés par le Hamas, dit que ses soldats ne tirent à balles réelles qu’en dernier recours, quand les moyens non létaux ont été épuisés, pour parer le danger pour les soldats et les civils israéliens riverains de l’enclave.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire